Mostra de Venise, le film du jour #1: The Ides of March

En direct de la Mostra de Venise, notre envoyé spécial Jean-François Pluijgers prend le pouls du festival et épingle chaque jour le film qui est sur toutes les lèvres. Première étape: The Ides of March de George Clooney.

Premier événement annoncé de la Mostra, dont il faisait l’ouverture, The Ides of March voit George Clooney revenir aux choses sérieuses. Entendez qu’après le plaisant mais léger Leatherheads, l’acteur-réalisateur renoue ici avec un cinéma à fibre politique. L’action se déroule pendant la campagne devant désigner le candidat démocrate à la présidentielle américaine, les 2 prétendants se livrant un duel sans concessions dans lequel la bataille de l’Ohio pourrait bien se révéler décisive. C’est dans ce contexte indécis qu’un jeune conseiller (Ryan Gosling, impeccable) va voir ses idéaux mis à l’épreuve du marigot politique, où les coups tordus sont la norme, au sein de son propre camp le cas échéant.

Adapté d’une pièce de théâtre, The Ides of March présente les ingrédients éprouvés du thriller politique, nouant son intrigue dans une atmosphère de conspiration et de parano dont le cinéma américain s’est fait une spécialité. Rien que du fort classique sans doute, mais qui, adossé à un scénario finaud, et porté par une distribution de premier ordre – où l’on retrouve Clooney, dans un rôle de sénateur libéral taillé sur mesure, mais encore des pointures comme Philip Seymour Hoffman ou Paul Giamatti -, fait de ce film, taillé dans le bois du cinéma des années 70, une franche réussite, dont la consistance compense le manque d’éclat relatif.

Jean-François Pluijgers

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