Copacabana, un film que l’on quitte le sourire aux lèvres

Un film dont le personnage principal a pour job de vendre des appartements en time-sharing à… Ostende ne peut être tout à fait mauvais! Et il peut même être bon, très bon, quand il mord avec appétit et talent dans le double registre de la comédie intimiste et sociale comme le fait Copacabana.

De Marc Fitoussi. Avec Isabelle Huppert, Lolita Chammah, Julien Delnaet. 1 h 47.

C’est la drôle d’histoire d’une mère et de sa fille. La maman est du genre éternelle adolescente, préférant au confort une liberté farouche, qui gêne sa progéniture bien plus posée, et sur le point d’entrer dans la voie du mariage bourgeois.

Isabelle Huppert joue la mère, Lolita Chammah la fille. Les 2 comédiennes sont liées dans la vie par les mêmes rapports familiaux que ceux de leurs personnages dans le film. Toutes 2 jouent très bien le jeu, entre opposition des caractères et amour difficile à exprimer parfois. Huppert est carrément formidable, se réinventant une fois de plus dans un rôle de femme enfant anarchiste à sa manière, intégrant le monde du travail et de ses pesanteurs pour offrir un cadeau de mariage à sa fille mais n’en gardant pas moins son franc-parler, sa capacité aussi et surtout à court-circuiter les règles.

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A l’heure du « travailler plus pour ne pas gagner moins », la fraîcheur de ce personnage en (douce) rupture fait du bien. Copacabana réussissant à marier joliment l’humour et l’émotion, la tendresse et l’acidité. On quitte ce film le sourire aux lèvres, heureux d’avoir croisé puis partagé la route de Babou aux confins de la norme et de la marge. Et admiratifs d’une Isabelle Huppert toujours aussi inventive que juste, ne se répétant jamais et prouvant à qui pouvait en douter que le registre de la comédie lui va (lui aussi) comme un gant.

Louis Danvers

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