Stupeflip à Dour: stupéfiant…

© Noah Dodson

Stupeflip, « le truc vivant dans les têtes même s’il est cramé dans les Fnacs », a mis Dour sens dessus dessous vendredi. Surprenant.

La plupart des spectateurs du Dance Hall sont mal placés pour reprendre en choeur Je fume pu d’shit. Mais malgré leur longue absence, personne ne semble avoir oublié les paroles des trublions de Stupeflip. Le 28 février dernier, les Français sortaient dans un relatif anonymat The Hypnoflip Invasion. Leur premier album depuis six ans. La faute en partie à des relations houleuses avec l’industrie du disque et leur label BMG qui les a lourdés suite aux ventes assez faibles de Stup Religion (2005).

« Réserve dès maintenant au Stupemarché le pack The Hypnoflip Invasion en versant un acompte de 10 euros« , peut-on encore lire sur le site internet des dingos. « 1174 précommandes. Prix actuel 43 euros. Plus le premier chiffre augmente, plus le deuxième baisse. Livraisons à partir du 10 janvier 2011. »

Pas sûr que grand monde ait cassé sa petite tirelire pour la nouvelle galette mais Dour répond au quart de tour à la folie du CROU (c’est fait exprès). Masqué, déguisé et franchement arrangé, Stupeflip dit beaucoup de conneries et jongle depuis dix ans avec le hip hop, le punk et la variété cynique. C’est pas fin pour un sou mais méchamment efficace. Beats exceptés, on n’a pas vu 36 ambiances pareilles depuis le coup d’envoi du Woodstock belge.

Une bande de Marseillais me tend sa bouteille de Ricard. « Ca fait quatre ou cinq ans qu’on remonte en Belgique juste pour le festival de Dour. Aucun événement n’est comparable en France. Que ce soit en terme d’ambiance ou d’affiche. Tout est plus ouvert et libre chez vous. » Ca mon vieux, quand on vient du pays de Sarko… Tout le monde gueule, saute, se bouscule, renverse sa bière à 2 euros 40. Pour ceux que ça intéresse, le 4 novembre prochain, Stupeflip mettra le souk à l’Orangerie.

J.B.

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