Critique

Assassin’s Creed Revelations, l’assassin s’essouffle

ACTION-AVENTURE | Sans surprise, le dernier Assassin’s Creed d’Ubisoft ne repense pas son gameplay. Un goût de déjà-vu entre infiltration et action en terres turques.

ASSASSIN’S CREED REVELATIONS, ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR UBISOFT, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 ET XBOX 360. ***

Il lui a fait cracher ses poumons. Assassin’s Creed Revelations a finalement eu raison de notre PlayStation 3 de test. Avec pour résultat, un red light of death bien connu des core gamers. Il faut dire que la dernière production d’Ubisoft reproduit avec talent les détails architecturaux d’une Constantinople vue depuis le XVIe siècle. Traversée d’une réalisation sonore entretenant l’illusion, cette nouvelle escale de la série vache à lait d’Ubisoft n’a toutefois rien de révolutionnaire.

Pour la 3e fois consécutive, Ezio se retrouve aux mains du joueur. Le membre de la confrérie d’Assassins a vieilli et logiquement gagné de nouvelles compétences. Toujours vu à la 3e personne, l’homme grisonnant affine ainsi sa vision d’aigle. Ce dernier voit désormais des événements passés et relève les traces laissées par ses ennemis. Côté attaques beat them all, une lame crochet élargit la palette d’approches offensives sans pour autant bouleverser la donne.

Le gadget permet également de se déplacer de toit en toit en glissant le long de très longues cordes à la manière de Jet Set Radio ou de Sly Racoon. Pour le réalisme, on repassera. Si le travail documentaire de ce énième combat entre l’ordre et les templiers est exemplaire, la véracité des lois physiques qui ont cours dans ce monde ouvert façon GTA n’est de toute façon pas au rendez-vous.

Easy yamakasi

On reste ainsi toujours sans voix devant la facilité avec laquelle Ezio accomplit ses escalades acrobatiques sur toutes les façades des bâtiments de l’illustre cité. Au-delà de ces séances de yamakasi sans effort, les phases de combat à l’arme blanche donnent lieu à de gros ralentis pour des combos finaux déclenchés sans peine. Bien dosée, la difficulté est au rendez-vous mais, d’une manière générale, Ubisoft facilite volontairement l’accomplissement d’actions extraordinaires pour caresser le joueur dans le sens du poil.

Certes, on n’est pas dans un jeu casual, mais transpercer la tête d’un ennemi d’un coup d’épée arrière lancé à l’aveugle en martelant simplement la touche d’action ne créera pas des courageux du pad chez les kids. Occupé à recycler la recette marketing des Call Of Duty à coup de scènes scriptées et d’activités annexes comme des courses de chars plutôt superflues, Assassin’s Creed Revelations se pare de mille et un gadgets le faisant ressembler à un officier des forces spéciales.

Improbable, le parachute répond ainsi encore à l’appel tandis qu’une large gamme de bombes à confectionner fait son apparition. Utile pour distraire, aveugler ou plus simplement éliminer des gardes, cet ajout et d’autres peu marquants (la défense stratégique de son quartier) ont bien du mal à jouer les cache-misères d’une recette qui, à force d’être réchauffée, a perdu sa saveur originale.

Michi-Hiro Tamaï

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