Critique | Livres

Aâma – L’odeur de la poussière chaude

SCIENCE-FICTION | Après le fantastique très Twilight Zone de Château de sable (Atrabile), Frederik Peeters revient à la science-fiction avec ce premier tome de la série Aâma.

Aâma – L’odeur de la poussière chaude, de Frederik Peeters, éditions Casterman. ***

SCIENCE-FICTION | Après le fantastique très Twilight Zone de Château de sable (Atrabile), Frederik Peeters revient à la science-fiction avec ce premier tome de la série Aâma. Une série dont on ne sait -pas plus que lui- si elle s’arrêtera au troisième, au quatrième… ou au dixième tome. Tout reste ouvert, à l’instar de la narration à la fin de ce volume. On y retrouve l’ambiance SF de l’époque Métal Hurlant, ses planètes inconnues et inquiétantes, ses technologies novatrices et mal maîtrisées, ses conglomérats tout-puissants. Avec une louche de Bradbury (un monde où le livre est obsolète) et de poésie, où l’accent est mis sur l’humain. Tout oppose Verloc (le raté) et Conrad, 2 frères qui se retrouvent en compagnie d’un singe tueur cybernétique et d’une compagnie de scientifiques. Leur point commun? Une mystérieuse substance baptisée « aâma », objet de toutes les convoitises. Tous les ingrédients sont présents pour une vaste saga à la fois intimiste et spatiale. Malgré ses 88 pages, ce premier volume laisse cependant le lecteur sur sa faim, avec l’impression d’avoir entre les mains un fragment d’histoire, de facto inachevé, plutôt qu’un vrai « tome 1 » pensé comme tel. Un travers qui n’est pas sans évoquer le Toxic de Charles Burns… qui a toutefois l’excuse d’être américain et de s’essayer à un rythme d’écriture, ainsi qu’à un format, dont il n’a pas l’habitude. A force de commencer par le début et de briser les repères, Peeters a peut-être oublié que, de l’autre côté de la page, il y a un lecteur doté de ses propres besoins…

V.D.

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