Bons plans sorties pour le week-end (du 6 au 8 décembre)

The Feeling of Love, ce vendredi à l'Atelier 210. © lorenzo stupid kid aka rockito
FocusVif.be Rédaction en ligne

Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel et vous propose le meilleur du week-end en quelques clics.

MUSIQUE

Autumn Falls
Jusqu’au 6 décembre, à Bruxelles
Dernier jour pour le festival indé Autumn Falls qui a écumé les diverses salles bruxelloises. Vaisseau space-rock basé à San Francisco, Wooden Shjips est de retour avec un nouvel album, Back To Land, qu’il présentera à la Salle Rogier. Lors d’un récent podcast Focus Store, (l’estimé) collègue Nicolas Clément en faisait de The Feeling of Love son coup de coeur du moment. « Ca va être le concert de la fin d’année: on va être nus, on va se casser des verres sur la tête, on va se battre avec des tessons de bouteilles. » Signé sur Born Bad Records, originaire de Metz (…), le groupe fait dans le « kraut space garage » et jouera à l’Atelier 210.
http://autumnfalls.toutpartout.beNotre article

Le Père Noël est un rockeur
Les 6, 7 et 14 décembre à Mons, Thuillies et Dour
Décembre, la saison des cadeaux. Pour tout le monde. Comme chaque année, le concert-événement Le Père Noël est un rockeur s’en assurera. Pour la 13e fois, le rendez-vous organisé par le festival de Dour veillera en effet à ce que le sapin des moins favorisés soit correctement garni. Hormis quelques petits aménagements, le principe de base n’a pas bougé. Il est simple et limpide, évident comme le nez rouge au milieu de la fiole à Rudolf: amenez un jouet en bon état (valeur minimale: dix euros) -en évitant les peluches, jouets à pile et puzzle-, et rentrez gratuitement au concert. Cette année, la vedette de l’affiche sera par exemple Noa Moon et sa pop folk FM. A ses côtés, ça se bouscule: Superlux, Pale Grey, Kid Noize, Billions of Comrades (les gagnants du Concours Circuit 2012 qui viennent de sortir leur premier album)… Les groupes se répartiront sur les trois dates annoncées: à Mons (ce 6 décembre), Thuillies (le 7) et Dour, le 14, qui accueillera comme d’habitude le « feu d’artifice » final.
www.rock-coeur.be

Flying Horseman
Le 7 décembre au Chab, Bruxelles
Un an après Twist et quelques mois seulement dans la foulée du deuxième album de Dans Dans, son projet instrumental avec Fred Lyenn Jacques et Steven Cassiers (Dez Mona) se promenant à la croisée du rock, du jazz et des musiques de film, c’est une petite merveille de disque que sort aujourd’hui le Flying Horseman Bert Dockx. Il présentera notamment son City Same City ce samedi au Chab, à Bruxelles.
www.facebook.com/flyinghorseman

CINÉMA

Festival du cinéma méditerranéen
Jusqu’au 12 décembre au Botanique et à Bozar, Bruxelles
De l’Espagne au Maroc, en passant par les Balkans ou la Turquie, le cinéma méditerranéen s’invite à Bruxelles du 5 au 12 décembre. Pendant huit jours, le festival du Cinéma Méditerranéen se penche sur la vitalité et la diversité du 7e art du sud à travers le regard singulier d’auteurs venus de tous horizons. Un cinéma qui reflète le bouillonnement culturel du bassin méditerranéen mais qui trouve également sa place à Bruxelles, ville métisse et carrefour culturel par excellence. Cette année, la programmation prend une résonance particulière puisque, en vue de fêter les 50 ans des immigrations turque et marocaine, le festival organise une journée spéciale dédiée aux créations des réalisateurs d’origine turque et marocaine, de là-bas et de chez nous. Fictions (C’est eux les chiens, Lifelong, Les Chevaux des dieux) et documentaires (La Femme à la caméra, Ekümenopolis) dresseront le portrait aux multiples facettes de ces deux cultures. A cela s’ajoutent des tables rondes, des concerts, des expositions, sans oublier un marché méditerranéen. Un peu de lumière et de chaleur qui s’invitent chez nous, aux portes de l’hiver.
www.cinemamed.be

Sorties cinéma de la semaine

What Maisie Knew ****, drame de Scott McGehee et David Siegel à hauteur d’enfant (lire la critique); The Fifth Estate ***, biopic du créateur de WikiLeaks, Julian Assange (lire la critique); Captain Phillips ***, histoire de piraterie au large des côtes somaliennes par Paul Greengrass (lire la critique); Frozen (La Reine des neiges) **, film d’animation aux ficelles un peu grosses (lire la critique).

SCÈNES/EXPOS/…

Smatch (3)
Jusqu’au 7 décembre au Manège.Mons. En janvier à Bruxelles, en février à Liège
Même si vous tremblez de peur, introduisez votre tête avec calme est le sous-titre singulier de Smatch (3), troisième volet sur le potentiel humain orchestré par la Liégeoise Dominique Roodhooft. A découvrir cette semaine à Mons, avant Bruxelles et Liège. Les autres « Smatch » n’étaient pas en reste. En 2009, Smatch (1), si vous désespérez un singe, vous ferez exister un singe désespéré proposait une réflexion éthologique sur les attentes qui peuvent influencer la réalité. En 2011, Smatch (2), manger les pissenlits par la racine, visait la mort à travers la botanique et notre rapport à la terre. A chaque fois de vastes questions, de l’humour fin, un pseudo laboratoire où les interprètes expérimentent « live », s’appuient sur des vidéoconférences et quelques « fantaisies »: homme à tête de cheval, poisson rouge nageant dans une ampoule, déforestation de brocolis, états d’âme d’une pomme de terre. La recherche de réponses est sérieuse, la dérision aussi, qui joue de contre-pieds chers à l’artiste. Savoureux, l’anecdotique s’y mêle à l’exercice de la pensée, plus rhizome que binaire. Nouvelle création, Smatch(3), explore donc le pouvoir. « C’est le conseil, dit Dominique Roodhooft, d’un dompteur à son apprenti: mettre sa tête dans la gueule du lion « en toute sécurité ». Le dompteur doit maîtriser sa peur pour y arriver. C’est la question du « pouvoir » et de la fausse liberté qu’il procure que nous abordons, avec un déplacement sémantique: remplacer le « pouvoir sur » par le « pouvoir du dedans ». Car l’homo sapiens est plus capable d’exercer des contrôles pour le bénéfice de quelques-uns que d’exercer sa puissance imaginaire pour le bénéfice de tous. » Après avoir utilisé l’éthologie et la botanique, c’est l’anatomie qui lui sert de moyen d’exploration dans Smatch (3). Sur scène, on annonce une table d’auscultation, de l’électro live, une technique de ciné (chroma-key) pour des images manipulées et quelques vidéoconférences où défileront probablement philosophe, physicien, endocrinologue, psychanalyste et l' »hallucinante » philosophe-éthologue Vinciane Despret, compagne de route de ces singuliers Smatch
www.lemanege.com

Shut Your Mouth
Jusqu’au 6 décembre au Théâtre 140, Bruxelles
Savez-vous vociférer en amour? Là où l’intimité prend ses aises et dégobille ses boyaux. Les « sauvages » d’entre nous connaissent l’exercice: la scène de ménage hallucinée en méchancetés insoupçonnées, à la rhétorique affûtée. Au théâtre, la mécanique peut devenir un tourbillon hilarant, frôlant l’effroi face à la nature humaine. Imaginez -en situation!- la vacherie suivante: « En ce moment je ne t’aime pas, demain je te détesterai peut-être, ce qui ne m’empêchera pas de t’aimer dans une demi-heure et pour toujours… » (A. Strindberg). De quoi péter un câble en pleine crise de couple? Shut Your Mouth en réjouira plus d’un. Avec quelques luttes chorégraphiques, deux hommes, deux femmes du Collectif (parisien) Drao ont plongé dans les répliques d’auteurs spécialistes du genre: Jon Fosse, Ingmar Bergman, Maurice Pialat… « Situation paroxystique, sauvagerie civilisée, psychodrame du quotidien », signale (joyeusement) Jo Dekmine présentant ce Shut Your Mouth au Théâtre 140. Et il faut bien le reconnaître: difficile d’être déçu au 140…
www.theatre140.be

Philippe Herbert: Errance romantique – Lettre du Caucase
Jusqu’au 5 janvier à l’Espace photographique Contretype, 1060 Bruxelles
C’est un élément d’une banalité confondante qui a poussé Philippe Herbet sur les routes du Caucase: un chagrin d’amour. Pourtant, les images qu’en ramène le photographe n’ont rien de poncifs sentimentaux. Au contraire, sous l’apparente douceur de la lumière se devine une impitoyable tension. Celle qu’il entretient avec cette terre escarpée à laquelle il a rendu visite six fois en deux ans. Mais il y a une autre violence, bien réelle, révélée par les enjeux géopolitiques de cette chaîne de montagnes séparant la Fédération de Russie de l’Occident. On connaît la rengaine du coup de tonnerre qui éclate dans un ciel bleu. C’est précisément cela que touche Herbet de l’objectif, la frontière où le paysage semble dire l’unité, la fuite où il est question de se retrouver. Mais ce n’est pas seul qu’il s’oriente, des doubles littéraires lui indiquent le chemin. Pouchkine, Tolstoï et surtout Lermontov, dont il a épousé les pas du personnage principal de l’excellent Un héros de notre temps. Son romantisme inquiet constitue le meilleur des guides de vagabondage.
www.contretype.org

L.H., K.D., J.B., A.S., N.A., M.V.

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