Bons plans sorties pour le week-end

Concerts, clubbing, ciné, expos… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel et vous propose le meilleur du week-end!

MUSIQUE

Rock’n’SeatOù: Riches-Claires, Bruxelles
Quand: les 30 et 31 mars
Quoi: D’accord, le nom de ces concerts acoustiques -« Rock’et’chaise »- évoque la possible vision de vétérans essoufflant leur binaire cacochyme face à un public amorphe. Complètement à côté de la plaque puisqu’il s’agit de jeunes chiens fous indies mordant leur os en public dans une version débranchée. La pratique existe depuis deux ans sous forme de rendez-vous mensuel, là, elle prend la direction de mini-festival, toujours mené par la Belgian Independent Music Association. Le premier soir, Jazzilan, Meridians et Henry Bliss précèdent Peter Bultink, l’Ostendais frappé d’amour pour la langue française. Quatre autres noms également le lendemain: 1060, Imaginary Family, Noa Moon et puis Faustine Hollander, dont Focus vous parlait déjà il y a 18 mois comme d’une possible révélation acoustique…
www.rocknseat.be

DisappearsOù: Ateliers Claus, Bruxelles
Quand: vendredi 30 mars
Quoi: Officiellement rejoints par Steve Shelley, le batteur de Sonic Youth, rien que ça, les Chicagoans de Disappears dégainent leur troisième album en deux ans. Emmené par Brian Case, guitariste des Ponys et ex-90 Day Men, Disappears fait dans un garage psychédélique froid teinté de post-punk et de groove krautrock. Une espèce d’hypnose un peu sauvage avec des côtés à la The Fall et à la Spacemen 3. Pre Language est une claque dans la tronche. Une cuite sans effets nauséeux. A voir ce vendredi aux Ateliers Claus à Bruxelles.
www.lesateliersclaus.com

Manifest with SolomunOù: Café d’Anvers, Anvers
Quand: samedi 31 mars
Quoi: L’un des producteurs les plus en vue du moment (voir son remix de l’imparable trip Around, de Noir & Haze) se produira à Anvers, au Café éponyme, le samedi 31 mars. Une house minimale pour un plaisir qui l’est beaucoup moins…
www.cafe-d-anvers.com

Wallis BirdOù: Ancienne Belgique (Club), Bruxelles
Quand: dimanche 1er avril
Quoi: Petit bout de femme au sourire accroché en permanence au bout des lèvres, Wallis Bird livre ces jours-ci un troisième album homonyme encore plus personnel et lourdement chargé en émotion que ces prédécesseurs… Où elle n’oublie pas pour autant de cogner sa guitare acoustique avec un groove qui n’est pas sans rappeler celui d’Ani DiFranco. L’Irlandaise présentera Wallis Bird au public belge ce dimanche à l’Ancienne Belgique, accompagnée de son groupe international (installé entre Dublin et Berlin, Londres et… Bruxelles).
Notre articlewww.abconcerts.be

CINÉMA

Young Adult ***
En salles depuis le 28 mars
DRAME | Jason Reitman colore d’émotion un film plus aigre que doux, sur une femme immature et perturbée que Charlize Theron interprète à merveille.
Notre critique

The Pirates! Band of Misfits ***En salles depuis le 28 mars
ANIMATION | Cinquième long métrage de l’histoire de la maison Aardman (Wallace & Gromit), The Pirates! en est aussi assurément le plus ambitieux. Si la pâte à modeler constitue à présent un ingrédient mineur dans la composition, toujours plus complexe, des personnages, le film renoue avec bonheur avec l’animation en stop motion qui a fait les belles heures des studios
Notre critique

The Best Exotic Marigold Hotel (Indian Palace) ***En salles depuis le 28 mars
Bien servi par un cadre enivrant, et par la crème des comédiens britanniques -il y a là les Judi Dench, Maggie Smith, Bill Nighy et autre Tom Wilkinson-, le film de John Madden a les propriétés d’un thé glacé Darjeeling: Best Exotic Marigold Hotel en VO ou Indian Palace en VF, voilà un feel good movie délicieusement rafraîchissant.
Notre critique

L’Hiver dernier ***En salles depuis le 28 mars
DRAME | Premier film de John Shank, L’hiver dernier raconte le combat obstiné d’un homme refusant la fin d’un monde. Un drame rural en forme de western aveyronnais traversé d’enjeux humains, spirituels, sociétaux et esthétiques.
Notre critique

DIVERS

Les Ailes du désirQuand: vendredi 30 mars
Où: Jacques Franck, Saint-Gilles
Quoi: Dans le cadre du Festival de danse d’Ici et d’Ailleurs, Joël Grignard, metteur en scène, propose sa création, Les Ailes du désir. « Un opéra rock dansé, de sa propre description. Il y a à la fois des danseurs, des musiciens, un jeu d’acteurs, des vidéos, une acrobate… c’est un spectacle pluridisciplinaire. » Les Ailes du désir est inspiré du film homonyme de Wim Wenders, sorti en 1987. L’intrigue se situe à Berlin, avant la chute du Mur. Deux anges descendent sur Terre et se rendent compte que les humains habitant dans l’enceinte de Berlin-Est connaissent de nombreuses souffrances et difficultés. Un des anges tombe amoureux d’une trapéziste. Après qu’ils ont consommé leur amour, l’ange perd son immortalité, prix à payer pour ressentir ces sensations que connaissent les humains. Au centre de la pièce, « il y a cette contradiction entre la souffrance que les êtres humains peuvent vivre et les anges qui, eux, n’ont pas la possibilité de ressentir les émotions ». Grignard revendique une recréation: « L’idée n’est pas de relater le film. Pour moi, la pièce est plus une vision actualisée et une interprétation différente de l’oeuvre de Wenders. J’ai voulu planter l’histoire dans un autre contexte en accentuant le côté urbain de la vie des êtres humains. » Les Ailes du désir est la seconde création de la Compagnie dEPOT214, dans le cadre des résidences d’artistes organisées par le Centre culturel Jacques Franck.
Notre articlewww.lejacquesfranck.be

Philibert DelecluseOù: Tour & Taxis, Entrepôt Royal à Bruxelles
Quand: jusqu’au 31 mars
Quoi: Il faut faire vite car il ne reste plus que deux jours pour découvrir le travail de Philibert Delecluse à Tour & Taxis. Ce peintre figuratif peu habitué à la lumière des projecteurs mérite bien plus que le relatif anonymat dans lequel il évolue. Ses toiles emmènent le spectateur « into the wild », du côté des ours philosophes -résignés- et des cerfs qui brament -à la mort. Au lieu d’entretenir le mensonge romantique d’une quelconque harmonie entre l’homme et la nature, il parsème ses forêts de carcasses de voiture ou de pylônes électriques pour mieux dire l’affrontement. Le monde sauvage n’est plus un temple où de vivants piliers se dressent mais une décharge à ciel ouvert. Ce devenir-poubelle de l’univers, effrayant et inéluctable, a rarement été mis en images de façon aussi esthétique.
www.lagalerie.be/philibert

K.D., J.Mo. (stg), J.B., Ph.C., L.H., M.V., J.F.Pl., L.D., N.C.

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