Critique | Livres

La vie avec Mister Dangerous

Comme chez Adrian Tomine ou Daniel Clowes, le récit, dépressif et atone, épouse l’insondable torpeur de sa protagoniste, normal girl prisonnière d’une passivité confinant à la mollesse gélatineuse.

LA VIE AVEC MISTER DANGEROUS, DE PAUL HORNSCHEMEIER, ÉDITIONS ACTES SUD BD, TRADUIT DE L’AMÉRICAIN PAR CLARO. ***

Comme chez Adrian Tomine ou Daniel Clowes, le récit, dépressif et atone, épouse l’insondable torpeur de sa protagoniste, normal girl prisonnière d’une passivité confinant à la mollesse gélatineuse. Mais Hornschemeier s’autorise l’une ou l’autre envolée psychédélique ouvrant directement sur l’imaginaire cathodique et régressif d’Amy, quand il ne se fend pas d’implacables flash-backs égrenant ses pathétiques amours déçues à la manière du programme d’une compagnie théâtrale. C’est là qu’il s’agit de débusquer la belle singularité d’un album osant également, et contre toute attente, le happy end.

N.C.

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