Critique

Avant l’aube

FILM POLICIER | Dans un cadre confiné et enneigé, Jean-Pierre Bacri joue les pères de substitution dans Avant l’aube, le deuxième long métrage réussi de Raphaël Jacoulot.

Frédéric (Vincent Rottiers), petite frappe en réinsertion, travaille dans un grand hôtel à la montagne. Quand un client disparaît, il suspecte la famille qui l’emploie mais choisit de protéger un patron (Jean-Pierre Bacri) avec lequel il tisse bientôt une relation privilégiée… Film policier travaillé par la question de la filiation, Avant l’aube s’inscrit lui-même ouvertement sous un double patronage: celui de Chabrol d’abord -pour cette étude précise des rapports de classes, cette volonté de regarder sous le vernis bourgeois-, celui de Simenon ensuite -pour cette capacité à faire de l’intrigue policière une simple toile de fond d’où se détachent des personnages éminemment complexes. Servi par des acteurs épatants, un film certes linéaire et relativement prévisible, mais d’une justesse remarquable. Dans la foulée de Poupoupidou, Avant l’aube, inscrit lui aussi dans un cadre confiné et enneigé, confirme ainsi que le cinéma français est encore capable, à l’occasion, de produire de bons films de genre.

Avant l’aube, film policier de Raphaël Jacoulot. Avec Jean-Pierre Bacri, Vincent Rottiers, Sylvie Testud. 1h44. Sortie: 02/03. ***

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