Théâtre: tour d’horizon des curiosités scéniques à voir en mai à Bruxelles

J'avais un beau ballon rouge © Eric Didym
Nurten Aka
Nurten Aka Journaliste scènes

En mai, l’offre artistique de la capitale foisonne: Nuits du Bota, KunstenFestivaldesArts, Jazz Marathon… La partie visible de l’iceberg. Car, presque insoupçonnable pour le passant, une zone alternative existe bel et bien: soirées arty dans des squats, festivals en marge des institutions, scènes discrètes chez l’habitant…

La capitale reste le poumon des artistes et spectateurs. Côté arts de la scène, la question du jour: quoi de neuf derrière le bel arbre du Kunsten? On répondra par pas mal de curiosités. Tour d’horizon.

Au (confiné) OFFESTIVAL du Garage29, deux spectacles sont ainsi par exemple encore à l’affiche. Happy Hour, où le danseur-chorégraphe Mauro Paccagnella se balade dans l’Italie des années 70 en duo barjo (« deux organismes en confiance qui savent comment s’écraser »). Autre ovni avec Look At Me de Guillaume Bautista, plasticien-vidéaste abordant le « corps contraint ». Le spectateur sera en partie muni de lunettes vidéo afin d’entrer dans le dispositif de l’artiste.

Du côté des scènes plus instituées, le Théâtre de la Vie affiche en ce moment Kafka ou les années Félice, un opéra-rock sur la relation épistolaire entre Franz Kafka et Félice Baeur. Au menu des lettres: attirance et répulsion. Au Varia, duo « people » avec Romane et Richard Bohringer. Dans J’avais un beau ballon rouge, ils jouent une confrontation entre un père et sa fille sur le terrain de l’engagement politique avec en toile de fond les Brigades Rouges. A l’Espace Magh: humour piquant, un brin sociologique, dans Tous les Marocains sont des mécaniciens de Fellag. Aux Halles, l’école du cirque Esac déballe son spectacle -Exit- de fin d’études.

Au Poche, c’est de poésie urbaine qu’il est question avec l’exploration de « la ville âpre et profonde qui résiste à l’usure du monde » -adaptation des Villes tentaculaires d’Emile Verhaeren. L’écrin? La scénographie d’une ville en constante métamorphose par la vidéo mapping, sur une musique entrecroisant l’électro et le quatuor à cordes… Atmosphère. Tout comme au Théâtre national avec le doublé de marionnettes à ne pas rater: Silence et Dans l’atelier.

Retour aux recoins de la ville et son bouche à oreille avec encore ce 22 mai au Lac (côté Molenbeek) Les Chinois de Beaubourg, du « rock aux influences italo-hawaïennes ». Bref, côté arts, Bruxelles est un passionnant labyrinthe…

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