Le slam au féminin se porte plus que bien

Do Nsoseme Dora © DR
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Slam de Kin: Do Nsoseme Dora est venue expressément de RDC pour la 3e édition de SLOW, ce week-end au KVS.

Sur la scène du KVS Box, un ring, un podium à trois marches et quelques dizaines de chaises empilées. Une jeune femme se dresse au milieu du carré de cordes: Do Nsoseme Dora, slameuse venue expressément de RDC pour mettre sur pied cette troisième édition de SLOW (SLam Our World) dédiée à la scène kinoise. Et bientôt, Do, présence lumineuse, assène ses vers comme des uppercuts. Et prouve, comme à ses côtés Lisette Ma Neza, grande gagnante du dernier championnat de Belgique du haut de ses 19 ans, et Léïla Duquaine, premier Prix Paroles Urbaines 2017, que le slam, cette poésie qui claque, se porte plus que bien au féminin. En quelques jours et avec l’aide d’une quinzaine d’artistes bruxellois, Do a concocté une succession de tableaux où les mots se mêlent à la vidéo, à la musique (le chant et la guitare de Bhelly Bompolonga, beaux à en frissonner), aux percussions corporelles, à la danse et même… au catch. On y évoque la quête d’identité des « Afropéens », on y parle d’exil et de couleur de peau, de la survie là-bas et de la pluie d’ici. Le côté éclaté de la soirée entraîne quelques baisses de régime, mais dans l’ensemble, la démarche, généreuse et résolument métissée, séduit. Vivement le SLOW #4.

SLOW #3 Kin <> Bru, vu le 25 novembre au KVS, www.kvs.be

>> (Re)lire notre dossier sur le slam.

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