The-Dream à l’Ancienne Belgique: service minimum

The-Dream et ses complices se sont retrouvés face à un public clairsemé à l'Ancienne Belgique © Baptiste Erpicum
Stagiaire Le Vif

Terius Nash connait le succès en tant que songwritter et producteur des plus grandes voix du R&B. Il bosse avec Rihanna, Mariah Carey, Beyoncé… Mais quand il se pointe à l’AB sous le nom The-Dream, on oublie la grande star.

La soirée devait se dérouler dans la Grande Salle, mais les organisateurs se rabattent sur l’ABClub -la petite salle de l’Ancienne Belgique- qui peine tout de même à se remplir. À Billie Kawende de chauffer le maigre public, avec son mélange de gospel et de hip-hop. Un hommage à Jésus et une allusion au sexe plus tard, tout le monde tape des mains et, nous, on se retient de crier: Whoopi Goldberg, sors de ce corps!

À 21h15, The-Dream sort enfin des coulisses. Un problème de micro gâche son entrée en scène. Mais c’est vite résolu: la grosse cylindrée américaine gagne son rythme de croisière. La batterie et la basse marquent la cadence, le clavier trace des boucles bien rodées, le chanteur part au quart de tour. Le concert démarre sur les chapeaux de roues. Au début, c’est la fête.

Les premiers morceaux électrisent le public. Au point que les kids à casquette oublient d’être blasés. L’un d’eux ferme les yeux et chante les paroles qu’il connait pas coeur. Une poignée de blacks échappés d’une église protestante s’abandonnent à l’hérésie. Les sisters balancent leurs formes rebondies en rythme. Les bros dégainent leur téléphone intelligent et filment ce bref moment de folie avant qu’il ne s’évanouisse.

L’effervescence ne dure pas. Tirius Nash et ses complices continuent de se démener sur la scène, mais ils ne trouvent plus écho parmi le public. Alors, The-Dream joue son va-tout. Il commence à danser pour attirer l’attention sur lui. Le problème, c’est qu’il se retrouve coincé sur la scène trop étriquée de l’ABClub. Adossé à son batteur, il se cogne à son bassiste quand il bouge vers la droite, il se prend les pieds dans les prises des claviers quand il s’en retourne à gauche. Seul son tube Slow It Down le réconcilie finalement avec l’AB.

Il est 22h15, le rêve aura tourné court (une heure de concert top chrono, rappel compris). Le chef coq du R&B américain a traversé l’Atlantique pour nous concocter un concert roboratif, mais la sauce ne prend pas complétement dans l’ABClub. Il cuisine sans doute mieux dans une plus grande marmite, avec les cris et la sueur du public comme ingrédients indispensables.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Baptiste Erpicum

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content