Sum 41 et les covers

© Frédéric Pauwels

Ou pourquoi, aux Ardentes, la pop se plaît tellement à regarder dans le rétro.

On les avait presque oubliés, les Sum 41. On pensait qu’avec un premier best of en 2008, l’affaire était classée. Mais non, les Canadiens sont toujours là, avec même un nouvel album. Le chanteur Deryck Whibley a un peu dégusté quand même: physiquement, il ressemble de plus en plus à un mix entre Johnny Rotten et Mark E. Smith. Pour le reste, c’est punk-bubblegum à tous les étages (In Too Deep), avec des groupies en fond de scène pour sautiller et lever les bras. Tout ça sonne évidemment fort 2006 (?!). Même les ados présents ont déjà l’air de venir par nostalgie.

Et après tout, c’est bien la tendance du moment: le regard dans le rétro et la pop qui fonctionne en vase clos, se mordant la queue. A coup de tribute et rééditions (voir le récent Retromania: Pop Culture’s Addiction to Its Own Pastv, de Simon Reynolds). Ou de covers. En festival, elles pullulent. A un moment, après un passage bien lourdingue, Whibley demande d’ailleurs au public: « vous aimez le metal comme nous? Dites un nom et on vous le joue! »…

Pour le coup, voici donc quelques exemples de reprises, voire des passages entiers, entendus jusqu’ici (et ça ne fait que deux jours):

Sum 4: Metallica – Enter Sandman.
Ayo: le quart d’heure Michael Jackson, carrément.
Cocoon: Estelle – American Boy.
Kelis: Madonna.
Ziggy Marley: ben euh, Bob Marley…

L.H.

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