Critique | Musique

Sonny Rollins – Road Shows, vol. 2

JAZZ | Accueilli avec enthousiasme, le premier Road Shows apportait un renouveau certain dans la carrière discographique de Sonny Rollins. Ce vol. 2 participe du même principe, soit des prises live collectées sur la route.

SONNY ROLLINS, ROAD SHOWS, VOL. 2, DOXY RECORDS/EMARCY 49723 (UNIVERSAL). ****

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JAZZ | Accueilli avec enthousiasme, le premier Road Shows apportait un renouveau certain dans la carrière discographique de Sonny Rollins. Si ce vol. 2 participe du même principe, soit des prises live collectées sur la route, il se démarque de son prédécesseur en se concentrant sur le concert des 80 ans du saxophoniste donné à New York le 10 septembre 2010 (4 des 6 plages du disque) où Sonny accueille sur chaque titre un ou plusieurs invité(s). C’est ainsi que se succèdent sur la scène un vieux complice, le guitariste Jim Hall (In A Sentimental Mood), puis le contrebassiste Christian McBride et le batteur Roy Haynes, véritable phénomène âgé de 84 ans lors de ce concert et dont les débuts remontent à la naissance du be-bop (Sonny Moon For Two joué d’abord en trio), ainsi que le trompettiste Roy Hargrove (I Can’t Get Started et Rain Check). Mais le grand moment de ce disque est constitué par l’arrivée, au milieu de Sonny Moon For Two, d’Ornette Coleman (qui a le même âge que son hôte d’un soir), le Texan faisant encore et toujours figure d’ovni dans un tel contexte. Bref, beaucoup de plaisir à l’écoute de ce disque où Sonny, normalement si silencieux, parle, s’épanche presque, présentant chaque nouvel arrivant d’une voix qui trahit son âge alors que son jeu au long cours reste, lui, toujours aussi intemporel.

PH.E.

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