Sambaloji: épisode 1

© AF Belem / Bruno Pellerin

 » Il y a un dicton qui dit que si les Brésiliens ont deux bras et deux jambes, à Brasilia ils ont deux bras et 4 roues « . Jean Bourdin, le directeur de l’Alliance française dans la capitale brésilienne, plante le décor. Avec ses larges avenues rectilignes dédiées à l’auto, son plan rigide découpé en secteurs, Brasilia a toujours du mal à humaniser son utopie des années 60. Premières impressions à confirmer cependant: on vient à peine d’arriver, après 20 heures de vol.

Baloji et son orchestre de la Katuba ont eux atterri quelques jours plus tôt. On les retrouve dans un resto/pizzeria/lounge qui file les plats par deux. Premiers coups de sonde et premiers échos du périple. Avec une préface etats-unienne, à New York d’abord, pour un peu de promo (le disque vient d’y sortir) et de networking («  je me suis retrouvé invité à une soirée organisée par le magazine GQ. Ce qui m’a permis par exemple de croiser Nas et de discuter avec lui 5 minutes « ); à SXSW ensuite, le festival tentaculaire organisé à Austin, Texas. Parmi les milliers de groupes présents, Baloji a su se faire une place sur un plateau essentiellement africain, entre Spoek Matambo et Seun Kuti, le fils de l’autre.  » Un super spot. On aurait dû rester les deux jours.  » Même si les conditions pour jouer n’étaient pas forcément évidentes.  » C’était la guerre « , rigole Arnaud, l’ingé son.  » Derrière ma table de mix, on faisait le forcing pour prendre la place.  » La soirée a en effet pris énormément de retard, et les organisateurs tentent d’abréger les débats.  » Après 20 minutes sur les 40 prévues, on nous a fait signe d’arrêter. Finalement, on a quand même réussi à tirer jusqu’à 30 minutes « .

Changement de décor avec le Brésil. Une première étape avant-hier à Belem, avant le concert de ce soir à Brasilia, puis Rio, Sao Paulo… En tout une bonne douzaine de dates prévues en terre auriverde, drivées par l’Alliance française, et soutenues par Wallonie-Bruxelles International. Promis, on vous tient au courant…

Laurent Hoebrechts, au Brésil

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