Rock Werchter J3 : Azealia Banks, fluo mais pas trop

Azealia Banks © Koen Keppens
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Werchter Jour 3. Temps peinard, cagnard canon.

On a décidé de jouer la mobilité. Bruxelles centrale-plaine de Werchter, un peu de moins d’une heure et demie de porte à porte. L’air de rien, ça trace. A la gare de Louvain, les bus défilent les uns après les autres. Dans le De Lijn, un bon paquet de fans de Rammstein. Les cranes rasés biscottos sont flamands, les freluquets en t-shirt de foot sont espagnols, mais tous parlent la même langue headbanger ou quelque chose comme ça. Le bus descend tout le monde à 1,5 km du site. Les pèlerins festivaliers en sont quitte pour une petite marche à travers les champs, à longer les grillages, protégeant les champs de poiriers, les villas bouffies et autres trésors paysagers brabançons, avant de se jeter dans la gueule du loup.

Sur la grande scène, le big bad wolf s’appelle Nick Cave qui avec ses Bad Seeds terrassent la plaine. Noir c’est noir. Tout l’inverse dans le Klub C : Azealia Banks porte la combinaison fluo. La tenue, ouverte partout où la décence le permet, moule la donzelle qui a gardé ses lunettes de secrétaire. De toute évidence, la jeune femme (Harlem, 1991) a du chien, passant avec une facilité déconcertante du rap au chant (Luxury). Musicalement, ça se frotte entre trap music, eurodance, hip hop et flirt r’n’b (le sample du Get It On Tonight de Montell Jordan). C’est plutôt amusant, vaguement plaisant. Un temps en tout cas. Car aussi festive et clubby soit-elle, la musique ne suffit pas à faire le show, la seule  » cascade  » du set se résumant à un téton tentant de se faire la malle de la tenue trop échancrée. Au bout d’une heure, on attend cependant toujours l’étincelle. A la place, Banks se contente d’enfiler les morceaux.  » The next song is… « . Baillements, applaudissements, rideau.

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