Rock Werchter J2: Miles Kane, Good Morning England

© Olivier Donnet

S’il y a peu de British à l’affiche ce vendredi, Miles Kane porte bien haut les couleurs de la Perfide Albion.

Y a pas à dire. Il a un truc Miles. Une sacré voix. Un fameux son de guitare. Puis une classe, une élégance que le rock business a depuis un bout de temps laissé s’échapper. Ces qualités, le leader de feu les Rascals, acolyte du Arctic Monkey Alex Turner au sein des Last Shadow Puppets, en a encore fait tout l’étalage vendredi au Barn, la nouvelle scène de Rock Werchter. Il manque parfois le refrain qui tue, la mélodie qui laisse sur le cul mais l’Anglais est content d’être là et l’équipe à la rose a beau avoir été sortie de l’euro, le garçon continue de mouiller le maillot. On se croirait même parfois dans un stade de foot quand il s’amuse à faire chanter le public, très féminin et béats dans les premiers rangs.

Pourtant, assister à un concert de Miles Kane, c’est un peu suivre en musique un exposé d’une heure sur le rock britannique. Une louche de Beatles, une cuillérée de Jam, quelques conseils de Richard Hawley, deux ou trois plans de Supergrass et quelques pincées de ses potes les Arctic Monkeys… Kane a été à bonne école. A 26 ans, il est une espèce de néo mod. Le genre de mec qu’on verrait bien débarquer au festival en scooter. Le set termine fort avec Inhaler et Come Closer mais le mec de Sheffield balance aussi First of my kind et Looking out my window. Extraits d’un EP sorti le 21 avril dernier pour le Record Store Day. Non le disque n’est pas mort. Avec un bon plan marketing et un solide single, il y a d’ailleurs encore moyen de vendre des albums. Même des mauvais. Universal Music Belgique vient de remettre un disque de platine à Lana Del Rey. Born to Die s’étant écoulé à 30.000 exemplaires. On se reparle plus tard pour l’autopsie…

J.B.

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