Rock Werchter J1: c’est bien joué, c’est bien Tobin…

© Olivier Donnet

Bon d’accord, c’est bizarre un concert de nuit en plein milieu de l’après-midi. Et en même temps, Amon Tobin est la première claque de ce 38e Rock Werchter.

16h45 déjà… Dehors, le soleil brûle et les peaux rougissent mais les tentures sont tirées pour donner à la Pyramid une atmosphère intime et nocturne. L’électronicien brésilien Amon Tobin, 40 ans depuis le 7 février, est plutôt habitué aux afters qu’à l’apéro mais il a assez de bouteille pour gérer l’affaire. Le mec de Rio de Janeiro qualifie son dernier album, ISAM, de sculpture musicale. Le décor de son concert, le même qu’à l’Ancienne Belgique il y a un an, renforce cette drôle d’impression. Une structure géométrique faite de cubes genre Tetris en 3D au milieu de laquelle est installée le DJ sert de toile à des projections spatiales, futuristes et mécaniques. Avec Tobin, on s’en prend autant dans les mirettes que dans les tympans. Le Sud Américain bidouille ses paysages sonores et visuels de science-fiction en retravaillant les bruits de la nature. Vidéos, graphiques computerisés, softwares customisés et éléments sonores préenregistrés redessinent l’architecture du lieu. C’est bien joué, c’est bien Tobin. Les plus courageux, les moins assommés par les 35 degrés ambiants, se laissent aller dans ces ambiances changeantes. Surtout quand elles virent au dubstep. Werchter ne s’en serait sans doute pas remis à une heure plus avancée… « We forgive your sins against sex. » A l’air libre, trois zigotos déguisés en prêtres se proposent de pardonner nos péchés. Feraient bien d’aller absoudre Rise Against pour ce qu’ils sont en train de nous infliger.

J.B.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content