Orelsan maîtrise un show « à l’américaine » à Forest National

Orelsan © ISOPIX

L’antépénultième date de la tournée du rappeur caennais se déroulait vendredi dernier à Forest National. Retour sur un concert tout sauf basique.

Cela fait un petit temps maintenant qu’Orelsan s’est imposé comme l’un des tout grands du rap français. En octobre dernier, il balançait son troisième album, La fête est finie, signant l’arrivée à la maturité du rappeur après une passe Casseurs Flowters de plus de 3 ans. Succès incontesté et quadruple disque de platine, le disque le fera triompher aux Victoires de la musique d’où il repartira avec trois récompenses, dont notamment celle d’artiste masculin de l’année. Quelques heures avant le show de Bruxelles, il annonçait même une tournée nord-américaine passant entre autres par New York, San Francisco ou Los Angeles, ce que peu d’artistes francophones peuvent en général se permettre. Sa tournée franco-belgo-suisse débutait chez lui, à Caen début février, et faisait escale pour une unique date belge à Forest National, vendredi dernier.

Un show à l’américaine

Lors de sa tournée pour Feu, Nekfeu avait déjà montré que les rappeurs français pouvaient mettre en scène un concert comme un véritable show avec une scène sur plusieurs étages, des danseurs… Orelsan a confirmé la tendance en produisant une représentation haute en couleur se rapprochant plus de ce que ferait un artiste pop que des concerts de rap traditionnels. Le show n’est plus seulement musical mais clairement audiovisuel. Le rappeur a employé les grands moyens et le résultat est plutôt réussi. Il joue avec les écrans géants, faisant apparaître Janine, sa grand-mère, pour discuter avec elle et chanter leur morceau J’essaye, j’essaye. Même chose pour la chanson Christophe, où Maître Gims apparaît, ou bien pour Bonne meuf où on voit danser des personnages façon manga.

Stromae et Gringe, des guests pour une surprise de luxe

Les spectateurs du concert d’Orelsan à l’AccorHotels Arena de Paris avaient eu la surprise de voir arriver Nekfeu et Dizzee Rascal sur scène pour le morceau Zone, sur lequel ils figurent, mettant toute la salle sens dessus dessous. À Bruxelles, la – presque – surprise était également de taille. Probablement en train d’enregistrer son futur album (dont on ne sait aujourd’hui que très peu de choses) dans notre capitale, Gringe est arrivé sur scène pour une petite parenthèse « Casseurs Flowters », la seule de la tournée. Mais ce n’est pas tout. Presque comme une évidence, c’est Stromae qui montait sur scène pour interpréter La Pluie en duo, sa première apparition musicale depuis ses problèmes de santé. Comme une fleur, il est arrivé en tenue décontractée et arborant un petit chignon au-dessus de son crâne, visiblement heureux de retrouver son public bruxellois. Et c’était évidemment réciproque.

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Et le concert alors?

En guise d’introduction à la première partie assurée par le beatmaker Phazz (également claviériste d’Orelsan), la projection d’un immeuble à appartements, serti d’un écran publicitaire faisant la promotion de la marque – onéreuse – d’Orelsan, Avnier. C’est ensuite dans un noir complet que le rappeur entrera en scène par une porte laissant deviner sa silhouette, debout sur une structure à deux ou trois mètres au-dessus de la scène, à l’entame de San. La chanson finie, il disparaît et la structure se relève, laissant apparaître, pour notre plus grand plaisir, un live band mené par Skread, toujours lui. Les musiciens, c’est un petit plus qui offre un océan de liberté lors d’un concert de rap. Rejoint sur scène par Ablaye, son producteur, il chauffe alors la salle avec son tube Basique, qui fonctionne à la perfection et place déjà la barre haute.

1.0Merci Bruxelles, Merci Gringe, Merci Stromae
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Merci Bruxelles, Merci Gringe, Merci Stromae . © @sophiebrasey

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Est-ce que vous avez les bases?

Dès la troisième chanson, Orelsan reprend son premier album avec Différent. Un bref retour aux sources pendant trois chansons. Directement après, place au nouvel album et la pression baisse. Le concert ne s’emballe pas énormément, à part quelques exceptions (Paradis, Christophe). Il faudra attendre un peu pour qu’Orelsan fasse une interprétation magistrale de Suicide Social à vous donner des frissons. Il termine sa chanson, le décor se ferme, noir complet. Le concert peut enfin (vraiment) commencer.

Après une grosse minute comblée par une vidéo de lui dans l’espace avec son masque de l’époque du Chant des sirènes, on le retrouve de nouveau sur sa structure, toujours plus haut, et entonne Raelsan. C’est là que le concert s’emballe, au fur et à mesure la salle est de plus en plus chaude au sens propre comme au figuré. Le Caennais chante ses plus gros tubes les uns après les autres et conclut un concert magnifiquement orchestré avec à nouveau Basique et La fête est finie. La fête est finie, oui, mais elle était plutôt cool.

Tracklist: San / Basique / Différent / Jimmy Punchline / Courez Courez / Dans ma ville, on traîne / Zone / Paradis / Tout va bien / Bonne meuf / Christophe / Défaite de famille / J’essaye / Quand est-ce que ça s’arrête / Suicide Social / Raelsan / Stupide ¡ Stupide ¡ Stupide ¡ / À l’heure où je me couche / Notes pour trop tard // Le chant des sirènes / La Pluie / La terre est ronde / Basique / La fête est finie.

Guillaume Scheunders

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