Opéra en pyjama: toutes les photos d’Olivier Donnet

© Olivier Donnet
Saskia de Ville Journaliste

La nuit plane déjà sur le ciel liégeois et un étrange brouhaha émane de l’Opéra royal de Wallonie. Fait inhabituel: ce n’est ni le cri d’une soprano enrouée, ni celui d’une foule endimanchée. En ce vendredi soir, c’est une troupe d’enfants bien décidés à retrouver le meurtrier de la célèbre chanteuse Lola Tralala… Pyjama obligatoire et parents interdits: dès le hall d’entrée, les enquêteurs d’un soir se démènent avec enthousiasme. Chacun reçoit un code couleur et fait partie d’une équipe de vingt limiers. Ils ont entre 8 et 12 ans, et explorent les moindres recoins du théâtre selon les règles d’un Cluedo géant.

Dans la fosse d’orchestre, un violoniste leur fait découvrir son instrument: on peut le toucher, on peut en jouer. Au 3e étage, à la régie son, un petit groupe se creuse les méninges: l’épreuve consiste ici à créer un slogan pour « donner aux gens l’envie de venir à l’opéra ». Du côté de la salle Rossius, une vingtaine de détectives s’adonnent, nounours sous le bras, à un jeu d’obstacles rythmé par les vocalises des chanteurs maison. Dans l’escalier d’honneur résonne une mélodie de Rossini, mais dont les paroles ont été adaptées: « Pour être un bon agent secret il faut se fondre dans le décor. »

Enfin, au bar Salazar, les lumières sont éteintes. Les loupes se bousculent. Qui mettra la main sur la preuve tant convoitée? Organisée dans le cadre de la production La Scala di Seta de Rossini de l’Opéra royal de Wallonie-Liège, cette immersion totale et ludique a su séduire les plus petits. Il est 23 heures, et c’est en chantonnant qu’une centaine de silhouettes en pilou reprennent le chemin de la chambre à coucher. Avec, en poche, un précieux sésame: un diplôme d’agent secret certifié.

Saskia de Ville – Photos Olivier Donnet

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