Octaves de la musique, récompenses musicales à la belge

Benjamin Schoos aura droit à sa "Fête" au village Francofou. © IMAGEGLOBE/Laurie Dieffembacq
Stagiaire Le Vif

Hier soir, les Octaves de la musique étaient décernés aux artistes musicaux de la Fédération Wallonie Bruxelles. Dans un cadre intimiste et bon enfant, la cérémonie belgo-belge met en avant un goût pour l’éclectisme afin de se démarquer de ses lointaines cousines des Victoires de la musique.

Octaves de la musique, récompenses musicales à la belge

Cupp Cave, Aka Moon, The Peas Project, Quatuor Tana… Ces noms ne vous disent rien? Ce sont pourtant quatre groupes de musique belges, issus de la Fédération Wallonie Bruxelles. Et ils font tous les quatre partie des lauréats des Octaves de la musique respectivement pour le meilleur groupe électro, jazz, musiques urbaines et musique contemporaine. La 10e cérémonie des récompenses musicales de la Belgique francophone avait lieu hier soir à la Ferme du Biéreau de Louvain-la-Neuve et a notamment mis à l’honneur Puggy (prix public BelRTL), Axelle Red (Octave d’honneur) et Benjamin Schoos (Artiste de l’année et chanson française).

Eclectisme et découverte

Si, comme les Victoires de la musique française, les Octaves sont des récompenses musicales, la comparaison avec ses cousines hexagonales s’arrête là. « Les Victoires sont avant tout une émission de télévision. Avec les Octaves, notre but est différent: on entend avant tout mettre en avant les artistes de la Fédération Wallonie Bruxelles », explique Jean-Jacques Deleeuw, président des Octaves et directeur de RTL Multimédia. Dans l’aventure depuis la création des récompenses en 2004, il fallait selon lui qu’il y ait « un lieu pour rassembler tout le monde de la musique de la Belgique francophone ».

Tout le monde, cela va de la musique classique aux musiques urbaines en passant par le pop-rock et les musiques du monde. Vainqueur de cette dernière catégorie avec son duo Didier Laloy & Tuur Florizoone, Didier Laloy apprécie l’éclectisme de la soirée: « On a vraiment vu et entendu de tout ce soir, c’était chouette. Même si les effets de médiatisation sont limités: je me doute qu’avec notre duo d’accordéonistes, on ne fera pas la une de la presse demain. »

Un « coup de projecteur » sur la scène wallonne

Vainqueur l’an passé, également dans la catégorie musiques du monde, avec son groupe Samurai, Didier Laloy n’a pas vraiment ressenti d' »effet Octaves de la Musique ». « Mais c’est vrai que notre musique est loin d’être pour un grand public », admet-il. Pourtant ce « coup de projecteur » sur les artistes du cru, c’est un des effets escomptés par Fadila Laanan, ministre de la Culture de la FWB, partenaire de la soirée. « C’est important que le grand public s’intéresse à ce qui se fait chez nous et pour les artistes, cela leur apporte une visibilité », estime-t-elle. Des artistes primés qui reçoivent tous des aides communautaires « sauf bien sûr des groupes comme Puggy ou Axelle Red qui n’ont plus besoin de nous » précise la ministre qui a manifestement passé une bonne soirée dans le cadre intimiste de la Ferme du Biéreau.

La soirée a été belle aussi pour Benjamin Schoos. Le Sérésien a remporté l’Octave de la chanson française et a été sacré artiste de l’année. Tout en retenue, en contraste avec une attitude beaucoup plus exaltée sur scène, il avoue ne pas mesurer exactement les effets que peuvent avoir ces deux prix. « Mais c’est quand même quelque chose de recevoir pour la première fois de telles récompenses. C’est une vrai reconnaissance de notre travail et ça fait plaisir. »

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