Critique | Musique

Noah Kaplan – Descendants

JAZZ | Le son que tire Noah Kaplan de son ténor est pour le moins surprenant. Avec sa sonorité plaintive, il fait penser à un cousin de feu Joe Maneri.

NOAH KAPLAN, DESCENDANTS, HATOLOGY 688. ****

JAZZ | Le son que tire Noah Kaplan de son ténor est pour le moins surprenant. Avec sa sonorité plaintive, il fait penser à un cousin de feu Joe Maneri. Bingo, c’est à la filiation de ce dernier qu’il faut rattacher celui qui fut son élève, des mains duquel -Maneri avait écrit une lettre, reproduite à l’intérieur de la pochette, au producteur Werner X. Uehlinger pour lui recommander son protégé la semaine même de son décès- il a repris le flambeau de la micro-tonalité (« emploi d’intervalles plus petits que dans le demi-ton utilisé dans l’accord tempéré occidental, offrant une expression mélodique et harmonique nouvelle »). Il est dans cet album entouré par le guitariste Joe Morris (partenaire de Maneri et qui se révèle formidable), le bassiste électrique Giacomo Merega et le batteur Jason Nazary. Pour autant, et malgré une parenté évidente, aucun des titres, tous signés par le leader, ne se confond avec la musique du maître. Favorisant les longues phrases, le saxophoniste sait aussi en casser l’esthétique avec de brusques envolées. Soulignons que l’emploi du soprano par Kaplan sur un titre renvoie à Steve Lacy plus qu’à son mentor.

Ph.E.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content