Missy Elliott, pétard mouillé

© Noah Dodson

Ah, les stars hip hop ! C’est toujours un pari de les voir débarquer en Europe. Pour le coup, en dégotant Missy Elliott, les Ardentes ont fait fort dans le genre. Apparemment, la dame (Virginia, 1971) n’avait jamais mis les pieds en Belgique…

Ah, les stars hip hop ! C’est toujours un pari de les voir débarquer en Europe. Pour le coup, en dégotant Missy Elliott, les Ardentes ont fait fort dans le genre. Apparemment, la dame (Virginia, 1971) n’avait jamais mis les pieds en Belgique. Embarquée dans une tournée européenne, Missy Elliott n’a plus rien sorti depuis The Cookbook en 2005. A l’époque, elle pouvait encore faire croire qu’elle allait imposer une alternative féminine, crédible, et audacieuse au rap conventionnel. Depuis, elle semble surtout larguée, incapable de sortir son Bloc Party, autant de fois annoncé, autant de fois repoussé.


La grande foule était cependant là pour assister à l’événement. Dans des halles surchauffées, il ne faudra malheureusement pas longtemps pour déchanter. Entre roublardise et arnaque pure, la mère Missy va en effet aligner tous les clichés du genre. Le hip hop Us dans ce qu’il a de plus décevant, frustrant et, au bout du compte, terriblement usant.


La présence des danseurs sur scène peut faire illusion, avec ces chorés énervées à tomber par terre. Mais l’urgence que la troupe arrive à injecter dans les quelques anciens hits proposés jeudi soir retombe presque aussi vite.

La patronne fait semblant d’être contente de jouer  » à Bruxelles « , fait mine de descendre dans le public, puis commence à signer des baskets avant de les balancer dans les premiers rangs (on sait au moins maintenant comment elle s’est payé sa tournée). Après une petite heure de concert ( ?), elle disparaît derrière un drap. Le seul moment de magie de la soirée…

Laurent Hoebrechts, à Liège

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