Lightwave, le bracelet connecté qui te fait danser pour boire gratos

A-Trak était l'un des premiers DJs à tester le bracelet. © capture d'écran Dailymotion
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Un bracelet « bioréactif » présenté à la conférence CA World de Las Vegas propose de mesurer un tas de données sur le dancefloor pour permettre au DJ d’adapter ses performances. Big Brother is dancing with you.

Musique électronique et technologie ont toujours été naturellement liées. Et si les musiciens du genre sont friands d’expérimenter avec les nouvelles trouvailles, le clubbing veut lui aussi fréquemment jouer la carte de l’innovation. Les silent discos, les bracelets connectés de Tomorrowland ou encore le Kuvo de Pioneer, ce Shazam automatisé du DJ, sont autant d’exemples disparates des échanges entre les deux mondes.

Dernière invention en date: le Lightwave, bracelet ultraconnecté qui se sert de tout un tas d’empreintes biométriques pour mesurer votre taux d’amusement lors d’une soirée. On s’explique: la prise du pouls, le mouvement, la température ou encore le volume sonore sont autant de paramètres que le bracelet utilise pour enregistrer si « vous êtes chauds ce soir » (on a été la chercher loin, celle-là).

Là tout de suite, on imagine d’emblée les techno-enthousiastes frétiller d’impatience à l’idée de tester l’engin. Chose qui a d’ailleurs été faite au dernier SXSW, dans un grand événement sponsorisé par une marque soda bien connue (non, l’autre). Le concept y est gentiment décliné, permet d’organiser des battles dans le public pour voir qui danse le mieux des garçons ou des filles, offrir des rafraîchissements à ceux qui ont le plus chaud, ou encore afficher les scores des meilleurs fêtards de la soirée.

Dazed and Confused parle même de pouvoir utiliser les données du bracelet pour permettre au DJ de « dropper la basse » au moment le plus opportun. Joli et plein de grandes idées, en somme. Mais aussi très susceptible de transformer tant le public que les pousse-disques en fainéants du dancefloor, à force de mâcher la tâche à l’un ou à l’autre. « Danser maintenant? Mais il n’y a même pas de récompense à la clé! » -« Oser passer un morceau inattendu? Mais la température globale risque de baisser! » Et ainsi de suite… Sans oublier les nombreuses questions sur la vie privée qui ne tarderont pas à être soulevées, comme c’est systématiquement le cas avec ce genre de trouvailles techno plutôt du genre invasives.

Reste que Lightwave ne compte pas se limiter aux dancefloors et envisage d’adapter sa technologie au sport, par exemple. Dans Le Point, la conceptrice DJ Rana June envisage même une collaboration avec le Superbowl, histoire de comparer l’intensité du match dans le stade et dans les tribunes. « Nous préparons beaucoup de partenariats, avec des festivals notamment », ajoute-t-elle. On imagine très bien qu’un festival belge dont le nom commence par T et se termine par omorrowland risque d’avoir vite envie de sauter sur l’affaire. Pour le meilleur ou pour le pire?

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