Les intuitions de Bram Vanparys

© Annelies Van Dinter
Jasper Van Loy Rédacteur pour Knack.be

De retour après une rupture amoureuse, Bram Vanparys retrouve son nom de scène initial, The Bony King of Nowhere, pour un nouvel album à paraître en septembre. En avant-goût, voici un premier single, Every Road, en exclu pour Focus

C’était il y a trois ans. « Les interviews de musiciens sont quand même rarement intéressantes », expliquait alors Bram Vanparys, à la sortie de son album Wild Flowers. Certes. A moins que le musicien en question ait naturellement une histoire à raconter. En l’occurrence, Vanparys en a une. Celle d’une rupture amoureuse qu’il a fallu digérer. « Cela m’a changé en tant qu’être humain », glisse-t-il sans vouloir en dire beaucoup plus.

Silent Days, son nouvel album à paraître en septembre, est aussi l’occasion de reprendre son premier nom de scène : The Bony King Of Nowhere. Après deux disques relativement dépouillés, il redonne ainsi plus d’espace pour des arrangements. « Je n’ai pas vraiment d’explication à donner. C’est quelque chose qui vient des tripes, qui m’a fait comprendre que c’était le bon choix. Une fois que je me suis lancé dans cette direction, j’ai eu ce sentiment bizarre, c’était un peu comme si je rentrais à la maison. »

C’est cette même intuition qui l’a poussé après la sortie de Wild Flowers à acheter un bout de terrain dans les Ardennes flamandes et à y installer… sa caravane. « J’y ai vécu pendant un moment. Y compris pendant l’hiver. Une expérience assez éprouvante », explique Vanparys. « J’avais l’idée que mon vécu artistique bénéficierait de ce rapprochement avec la nature. Je trouvais chouette de me retrouver en contact direct avec mon environnement. Vous apprenez à vivre avec peu et accordez moins de valeur aux choses matérielles. »

Pour faire atterrir son disque, Vanparys s’est tout de même rendu dans le studio de Koen Gisen, à Gand, où il a retrouvé une série de musiciens bien connus, Jasper Hautekiet (Guido Belcanto, An Pierlé), le batteur Simon Segers (Absynthe Minded, De Beren Gieren), le guitariste Filip Wauters, le pianiste Hendrik Lasure (Schntzl), le touche-à-tout électronique Milan Warmoeskerken et le joueur d’harmonica Steven De Bruyn.

‘J’ai fait une démo pour chaque morceau. Je voulais rester au plus près des émotions qui me traversaient à ce moment-là, qu’elles se retrouvent au maximum dans le disque. De cette manière, je restais fidèle aux idées de départ. » A l’image du passage, au milieu d’Every Road, le premier single tiré du nouvel album, qui est directement repris de la démo de base.

Every Road évoque volontiers l’image d’un carrefour au milieu d’un territoire perdu et abandonné, à l’instar du décor que décrivait le poète américain Robert Frost dans le classique The Road Not Taken. ‘Je suis fan. Townes Van Zandt aussi d’ailleurs’, explique Vanparys. « Frost avait cette force qui consistait à traduire des choses très poétiques dans un langage très commun. Vous n’avez jamais le sentiment de ne pas être assez intelligent que pour comprendre ce qu’il veut dire. De la même manière j’ai voulu écrire aussi de manière moins métaphorique »

Silent Days, à paraître en septembre chez Unday Records.

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Jasper Van Loy

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