Les Ardentes J3: entre ciel et terre

King Gizzard & The Lizard Wizard © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Avec King Gizzard & The Lizard Wizard, Bed Rugs et Woods, Les Ardentes draguent la fée électricité. Un peu de rock et de psychédélisme dans ce monde de brutes…

Jeudi était la journée du hip hop. Vendredi avait la nuit électronique. Samedi aux Ardentes, c’est le jour de la guitare, du rock’n’roll, de l’électricité.

Pendant que l’ancien Supergrass à rouflaquettes Gaz Coombes présente son deuxième album solo au soleil, les Australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard défendent Quarters! dans l’Aquarium, l’une des deux scènes sous hangar. Quarters!, c’est un disque de quatre chansons. Quatre chansons de dix minutes dix chacune qui ont le rock sous acide, le jazz psychédélique et la pop ensoleillée. Quatre titres qui ont été enregistrés ni plus ni moins que dans les vintage studios Daptone à Brooklyn. Trois guitares, une basse, deux batteries, un harmonica… Le chanteur Stu Mackenzie sous sa longue tignasse blonde peut faire penser à Ty Segall et avoir des grimaces du Oh Sees John Dwyer, King Gizzard est tout sauf un banal groupe garage de plus. Avec leurs six albums en quatre ans seulement, ces sept-là carburent en évitant les culs de sac et en bravant les sens interdits. Un nouvel album, enregistré, est déjà prévu d’ici la fin de l’année.

Juste à côté, les Anversois de Bed Rugs se produisent dans un HF6 trop grand pour eux certes. Mais comme personne ne joue en même temps touchent, bon plan, pas mal de monde. Notamment une gamine vêtue d’un t-shirt Nicki Minaj (qui joue huit heures plus tard au même endroit) et déjà solidement accrochée aux barrières de sécurité… Avec Cycle, leur deuxième disque, les cinq Dudes fans du Big Lebowski ont déroulé le tapis rouge à une pop psychédélique contemporaine et spatiale. Un trip en navette sous pilule avec Dirk Frimout.

Pas le temps de redescendre que s’impose une promenade dans les bois. Pour guides: les barbus new-yorkais de Woods emmenés par le guitariste et chanteur Jeremy Earl (boss du hautement recommandable label Woodsist) et le multi instrumentiste Jarvis Taveniere (à qui l’ont doit notamment, ça s’entend, la production des jolis Axxa/Abraxas). De son folk rock psychédélique et forestier, Woods clôt la trilogie hallucinogène de l’après-midi. Can’t stop the rock… Les vieux de la vieille Paul Weller et Iggy sont prévus pour contenter les vétérans fringués en mode Raw Power ou sweat Rolling Stones. Real wild child…

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