Les Ardentes J2: BRNS STRMNG

© Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Avec BRNS, la pop belge réfléchit. Le groupe bruxellois a de la suite dans les idées.

Monter sur scène à 3 heures de l’aprem, aux Ardentes, c’est pas vraiment un cadeau. Surtout si tu joues le même jour et sur la même scène que Marilyn Manson. L’antéchrist superstar est prévu 8 heures et demi plus tard mais ses fans sont déjà accrochés aux barrières de sécurité. Je peux vous dire qu’avec le soleil et leur panoplie noire de chez noire, ça va bien macérer. A part eux, quelques dizaines de curieux seulement sont venus voir BRNS (prononcez Brains). Pourquoi? Trop tôt sans doute. Trop tôt dans la journée (le temps de se remettre, de manger, de terminer sa semaine) et trop tôt dans la carrière de cet intéressant groupe bruxellois qui emmène la pop belge où elle n’a ces derniers temps pas trop tendance à aller. Dans les recoins labyrinthiques de tortueux cerveaux. Avec ses pop songs alambiquées, son goût des percussions tribales et des montagnes russes sonores, ses refrains scandés en coeur, BRNS fait son trou. Mexico reste leur morceau le plus immédiat et efficace mais ces quatre-là ont la folie de leur audace et l’audace de leur folie. La folie, avec Kennedy’s Bridge, elle est surtout dans le public. Il y a presque plus d’ambiance que la veille pour Morrissey. Mouais. A n’y rien comprendre. Kennedy’s Bridge, c’est un peu les apprentis Bloc Party liégeois. Et je dis pas juste ça parce que le chanteur ressemble à Kele Okereke. Il y a vraiment un truc scène rock du début des années 2000. Les cinq jeunes mecs (20 – 21 ans) se sont rencontrés au Collège Saint-Servais. Leur premier clip a été vu 10.000 fois en trois jours sur Youtube. Et apparemment ça cartonne auprès des ados. Teenage fan-club…

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