Les Ardentes J1: Hippie Hippie Hourra

© Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Avec Edward Sharpe et ses Magnetic Zeros, les Ardentes tournent hippie et flower power. Tandis que Warpaint sert sa dreampop et que la prestation de Soko vire cracra…

Jadis découvert au sein des punks discoïdes Ima Robot, Alex Hebert a vu Jésus, viré hippie et prohibé dans sa vie tout ce qui n’est pas organique. Enfin. Pas sûr… Installé à Los Angeles, rebaptisé Edward Sharpe, désormais peace et très love, le bonhomme a des allures de gentil gourou. Sa secte? Une grosse dizaine de musiciens. Violoniste, accordéoniste, claviériste… Edward Sharpe et ses Magnetic Zeros, c’est une musique pas bien originale mais une musique organique, 100% good vibes. Les Californiens viennent de sortir leur deuxième album et si aucun titre ne vaut l’hymne Home, ils ont disons gardé le cap.

On se demande pourquoi l’indie ne cartonne pas aux Ardentes, on se dit de plus en plus que c’est une question d’horaire quand on voit l’accueil, nombreux et chaleureux, réservé aux filles de Warpaint. Avec leur dreampop, les anciennes protégées de John Frusciante ont tenu leur rang mais pas déclenché la magie qu’on espérait. Succès populaire malgré tout. La grosse déception de la journée en fait, c’est Soko. A tout le moins ce qu’on a en entendu. Brouillon, cracra, la Française s’adressant en anglais au public liégeois comme pour rendre hommage à notre Jean-Claude Vandamme national, a presque effacé d’un revers d’un seul le bien qu’on avait pensé de son premier album enfin né. Qu’elle soit à la batterie ou accompagnée des filles de Warpaint, Soko pédale dans la semoule. Ennuyeux. Dionysos et Morrissey devraient nous réveiller tout ça.

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