Le pop collage de Great Mountain Fire

Great Mountain Fire © David Delruelle
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Un mois avant la sortie de leur deuxième album, les Bruxellois de Great Mountain Fire font l’événement ce 16 avril autour d’un vinyle à l’artwork tout particulier. Explications.

Il y en a 64 en tout. Soixante-quatre pochettes de 33 tours, exposées mystérieusement depuis une dizaine de jours sur les murs du Botanique. La mosaïque montre des plongeurs s’apprêtant à sauter dans les nuages. Mais aucun titre, ni nom de groupe auquel rattacher l’artwork. Le mystère a finalement été levé. A l’intérieur de chaque pochette, se trouve en fait un exemplaire du nouvel album des Bruxellois de Great Mountain Fire. Ce jeudi, 18h, les fans pourront mettre la main sur un de ces « white label », un peu moins d’un mois avant la sortie officielle.

L’oeuvre a été réalisée par David Delruelle. Né en 1988, diplômé en arts plastiques de l’EPS Saint-Luc, le Bruxellois pratique le collage (il a exposé notamment l’an dernier à la galerie Rossicontemporary). Ce n’est pas la première fois que l’un de ses travaux se retrouve sur une pochette de disque. « Le groupe français l’Impératrice a déjà utilisé un de mes collages. Mais avec Great Mountain Fire, c’est différent. J’ai vraiment créé une oeuvre pour l’occasion. » Exceptionnelle en l’occurrence, vu le format engagé – « d’habitude, je ne dépasse pas le A3. Ici, on est sur un carré de 256×256! » Tirées d’un National Geographic de 1969, les photos des plongeurs ont été scannées, puis redécoupées, tandis que les nuages ont été recomposés à partir d’un seul cumulus, multiplié sur quelque 80 calques… Un travail titanesque.

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Originale, la manoeuvre a aussi le mérite de redonner une certaine aura à l’objet disque. Notamment en le personnalisant, en le rendant unique. C’est dans l’air du temps. Pour son nouvel album, par exemple, à paraître le mois prochain, le groupe Hot Chip a mis au point un artwork très graphique, qui devrait rendre chaque exemplaire unique, en jouant sur les couleurs et l’inclinaison du motif. De son côté, Richard Russell, boss d’XL Recordings, a pressé quelque 250 exemplaires du single qu’il a pondu avec ce grand cintré de Lee Scratch Perry. Sur chaque pochette d’I Am Paint, les empreintes colorées des mains et des pieds des deux auteurs…

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