La saga du Cirque Royal

Warpaint au Cirque Royal. © Lara Herbinia
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Choisi par la Ville pour reprendre la gestion du Cirque Royal, Brussels Expo a présenté hier son plan en cinquante actions. Sans réussir à étouffer la contestation: le Botanique envisage un recours…

C’était tout sauf une surprise. Jeudi dernier, le collège de la Ville de Bruxelles annonçait qu’il allait proposer au Conseil communal d’attribuer la concession de services de l’exploitation du Cirque Royal, dont la Ville est propriétaire, à Brussels Expo. Hier, l’asbl, qui gère déjà le Palais 12 et la salle de la Madeleine, présentait donc son projet à la presse, « sans préjuger de l’appréciation qu’en fera le conseil communal ». L’occasion pour Denis Delforge, CEO de Brussels Expo, de dévoiler un plan de 50 actions (amélioration de l’acoustique, confort de la salle, actions marketing,…) pour « redynamiser » la salle. Notamment en appliquant « le modèle que nous mettons en place depuis 80 ans: nous entretenons des infrastructures publiques grâce à des projets porteurs de valeur et qui servent au rayonnement de Bruxelles », 100% des marges générées étant réinvesties « dans les infrastructures que nous gérons ».

On parle de quelque 5 millions d’euros générés en moyenne chaque année, dont un million devrait pouvoir être consacré, dès 2018, à la salle de la rue de l’Enseignement.

Exit donc le Botanique, qui occupait la salle depuis 1999. Seul concurrent de Brussels Expo, il avait bien remis un projet en collaboration avec le Sportpaleis d’Anvers. Mais à vrai dire, sans réellement se faire beaucoup d’illusion sur l’issue des débats. Le collège des échevins de Bruxelles-Ville compte en effet en ses rangs Philippe Close, échevin du Tourisme, et… président de Brussels Expo.

Pour d’aucuns, dès le départ, les dés semblaient donc pipés. Denis Delforge s’en défend, rappelant que le conseil d’administration de Brussels Expo compte trois autres administrateurs, non-politiques. Et que M. Close s’est retiré des débats. Difficile à croire? Certainement du côté du Botanique: ce matin, sur l’antenne de Vivacité, le président du CA de la salle, Jean Demannez, était particulièrement remonté, et n’excluait pas la possibilité d’un recours contre la Ville. Pour rappel, Jean Demannez est élu socialiste. Comme Philippe Close. Ambiance…

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