L’art de bien réussir sa pochette de disque

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Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

Quelques absences -Mondino, Jamie Reid, Mick Rock, Stéphane Sednaoui- n’empêchent pas ce catalogue glossy reprenant les pochettes conçues à partir des années 50 d’informer, surprendre et ravir. Triple mission accomplie via quelques associations entre designers et musiciens aujourd’hui fameuses: Banksy pour sa pochette graffitée de Think Tank de Blur (2003), Richard Hamilton pour le dénudé de l’album blanc des Beatles (1968) ou Warhol, signant la seule couverture à braguette (réelle) du rock via le Sticky Fingers des Stones (1971). Ainsi que celle du livre, portrait de John Lennon pour un disque posthume et secondaire, le Menlove Ave. paru en 1986. Ce qui prouve aussi que la finesse d’un packaging n’implique pas forcément celle du contenu musical, et inversement. L’archivisme savant des auteurs -Francesco Spampinato et Julius Wiedemann- offre des entrevues fouillées, comme celle de Kim Sonic Youth Gordon, tout en constituant un formidable jeu de pistes. Où, dans la manne d’oeuvres de célébrités se retrouvant en pochette -Picasso, Jeff Wall, Robert Rauschenberg, H.R. Giger, Robert Mapplethorpe, Ai Weiwei- chacun fera son shopping. Y compris le seul Belge du lot, Admiral Freebee, repris ici pour un single de 2010 ornementé par le skater et plasticien californien, Ed Templeton.

ART RECORD COVERS, FRANCESCO SPAMPINATO, TASCHEN, 450 PAGES.

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