Imagine Dragons frappe fort sur la Rotonde du Bota

© N.G.
Stagiaire Le Vif

Premier concert belge pour ce groupe originaire de Las Vegas. C’est une Rotonde du Botanique pleine à craquer qui attendait les Américains. Ils n’en croient toujours pas leurs yeux…

L’avantage quand on voit un groupe pour la première fois dans son pays c’est qu’on peut encore être surpris. Alors quand j’ai vu débarquer un roadie avec une grosse caisse (on parle bien de percussion hein!) d’un mètre de diamètre en plein centre de la scène, on se dit que quelque chose de rafraichissant va se passer. Évidemment, rafraichissant n’est qu’une question de point de vue, les 105 dB annoncés sur le contrôleur de l’ingénieur son pendant le concert peuvent plutôt amener à considérer ça comme « bruyant ». Le groupe frappe fort, et son public le lui rend bien.

Tout n’avait pourtant pas super bien démarré pour nous. Les lumières s’éteignent, les voix commencent à s’égosiller, il est temps de se lever. Problème, on est devant le seul gars de plus d’1m85, il va falloir ruser… Dès les premières notes pourtant on oublie nos petits tracas et on prend son pied. Le début du concert donne le ton, Rocks rappelle les sonorités de Vampire Weekend tout en rajoutant sa patte de percu bien pêchue. On vibre au rythme des coups de baguette de Dan Reynolds, chanteur du groupe qui prend un malin plaisir à doubler la batterie déjà bien claquante de Dan Platzman. À côté d’eux, Wayne Sermon, ressemblant étrangement à Sébastien Tellier, se fait plaisir, lunettes de soleil sur le pif, avec plusieurs riffs entrainants. Ça envoie du bois, pourvu que ça dure!

Et ça dure, oui parce qu’à la différence d’autres groupes présents dans les tops Spotify, Imagine Dragons n’a pas qu’un bon titre, mais un album (Night Visions) homogène remplit de bonnes trouvailles. Au fil des chansons, les gars de Las Vegas se sentent de plus en plus à l’aise. Radioactive, Demons, Top of The World, tous ces titres sont repris par la salle, Dan Reynolds « kiffe » et s’amuse à saluer des fans qui n’en croient pas leurs yeux. Il le dira lui-même sur scène, « Ça fait longtemps qu’on n’a plus joué dans des salles si proches du public, j’adore pourtant entendre une conversation entre deux chansons (…). On retrouve moins ça en festival… » On ne peut qu’acquiescer, la salle apporte une proximité enivrante, on ressent encore plus la musique.

Arrive la fin du concert avec leur plus gros succès, It’s time, on reprend tous en coeur, même les relous qui ont dû accompagner leur copine. Et voilà c’est fini, on remballe, le groupe a épuisé son seul album pour le moment, mais la foule ne le voit pas de cet oeil-là. La Rotonde vibre pour rappeler ceux qui leur en ont déjà mis plein les oreilles avec leurs grosses caisses. Nothing Left To Say clôt judicieusement la performance, on les sent vidés, mais vraiment charmés par cette Rotonde du Botanique. Sans trop nous avancer, les Américains devraient revenir en Belgique, pour quelques festivals par exemple? Ça a tapé fort dans nos oreilles, encore s’il vous plait!

Nicolas Giner (stg.)

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

SETLIST:

1. Rocks
2. Amsterdam
3. Radioactive
4. Tiptoe
5. Demons
6. On Top of the World
7. Cha Ching
8. Hear Me
9. 30 Lives
10. Round and Round
11. Underdog
12. It’s Time

Rappel:
13. Nothing Left to Say

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content