Francofaune: comment fêter la chanson française sans la figer?

Nicolas Michaux, Roméo Elvis et Françoiz Breut © DR / Guillaume Kayacan / Jérôme Sevrette
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Du 6 au 16 octobre, plusieurs lieux dispersés dans Bruxelles (Atelier 210, Walvis, Théâtre 140, VK…) accueilleront la nouvelle mouture de la Biennale de la chanson française. Francofaune sauvage…

Au départ, il y avait donc la Biennale de la chanson française. Un concours qui, pendant 20 ans, s’est échiné à mettre les talents locaux en avant. Avec quelque succès, mais aussi une contradiction inhérente. Comment nourrir et célébrer une identité, sans la cadenasser? Comment fêter la chanson française sans la figer, alors même qu’elle n’a jamais semblé aussi éclatée, disparate, éclectique?

Il fallait bien à un moment un peu bouger les meubles. Cette année, le concours mute donc en un « dispositif d’accompagnement », pour trois groupes sélectionnés après audition: Fou Detective, Mathias Bressan et Mathilde Fernandez. Leur « parcours FrancoFaune », c’est ainsi qu’il a été rebaptisé, débute dès ce mois d’octobre, à l’affiche du festival du même nom.

L’événement aura lieu du du 6 au 16 octobre, dans plusieurs lieux différents, dispersés dans Bruxelles (de l’Atelier 210 au café Walvis, du Théâtre 140 à la Soupape). Lancé en 2014, le festival est venu lui-même remplacer et redynamiser le Rallye Chantons français. Son slogan dit tout: « Pour la biodiversité musicale ». Un mot d’ordre qui montre bien la volonté de ne pas se laisser coincer dans une seule définition de la chanson française.

Symbole de cette ouverture -y compris pour les expériences sortant les artistes, comme le public, des sentiers musicaux trop balisés-, le festival démarrera à nouveau par les Secrètes Sessions. Le principe est aussi simple que ludique: pendant trois jours, des musiciens présents (ou pas) sur l’affiche, se retrouveront pour créer ensemble. Le quatrième jour, le public pourra assister au résultat de leurs cogitations, lors d’un concert forcément inédit. A cette création, il faut ajouter deux cartes blanches, l’une à Daan, l’autre à Roméo Elvis. Soit un rockeur flamand, et un rappeur bruxellois (au cas où l’état d’esprit de FrancoFaune n’avait pas encore été assez clair). L’affiche est encore complétéé par des noms comme Françoiz Breut, Daran, Nicolas Michaux (dans un lieu tenu secret), Bazbaz, Dalton Telegramme… rejoints par une délégation québécoise (l’ex-Karkwa Louis-Jean Cormier, Salomé Leclerc).

FRANCOFAUNE, DU 6 AU 16/10, À BRUXELLES. WWW.FRANCOFAUNE.BE

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