Flashback Festival: que reste-t-il des anciennes formations phares de la Motown?

Les Supremes et les Temptations à l'époque... et aujourd'hui. © DR
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Du 28 au 31 mai, le Heysel accueille Flashback, « le plus grand festival vintage d’Europe ». Au menu de la partie musicale, notamment, les Supremes et les Temptations.

SUPREMES

L’HISTOIRE? Dans les années 60, les Supremes deviendront l’un des plus gros fournisseurs de hits de la Motown. D’abord appelées les Primettes, elles démarreront à quatre, avant de se rebaptiser et de signer comme trio chez Berry Gordy. Il sera constitué de Florence Ballard, Mary Wilson et Diana Ross. Rapidement, une rivalité naîtra entre les filles, le patron de la Motown poussant à l’avant-plan sa favorite, Diana Ross. La suite est connue -Hollywood en fera même un film (Dreamgirls)-: Florence Ballard se fera éjecter en 1967 (avant de mourir quelques années plus tard, âgée d’à peine 32 ans, après avoir sombré dans la dépression et l’alcoolisme). Entre-temps, le nom du groupe se sera transformé en Diana Ross & The Supremes

LES HITS? Where Did Our Love Go, Baby Love, You Can’t Hurry Love, Stop! In The Name of Love

AUJOURD’HUI? Du trio « classique », celui qui enquilla les tubes dans les années 60, il ne reste plus aucun membre. Le groupe qui tourne actuellement est ainsi appelé officiellement les « Former ladies of the Supremes ». Il est composé de Scherrie Payne et Lynda Laurence, rejointes par Joy Vincent. Les deux premières ont effectivement intégré les Supremes, mais après 1973: la seule fois qu’elles se sont ainsi retrouvées sur la même scène que Diana Ross, c’était en 2000, à l’occasion d’une tournée de « reformation », qui n’en avait que le nom. Quant à Joy Vincent, elle devait en effet remplacer Mary Wilson en 1977, avant que la Motown ne décide finalement de dissoudre la formation…

INDICE VINTAGE: 3/10.

TEMPTATIONS

L’HISTOIRE? En imposant le modèle « fordiste » à son usine à tubes, Berry Gordy, le patron de la Motown, appliqua sa doctrine jusqu’aux interprètes, souvent considérés comme de simples rouages de la machine. Au-delà du leader, les places dans les groupes étaient en effet souvent interchangeables. Suivre le line-up des Temptations peut ainsi s’avérer très fastidieux. A l’origine, la formation est constituée des membres de deux groupes rivaux de Detroit: Otis Williams & the Distants d’un côté, et les Primes de l’autre. Seront ainsi responsables des hits des années 60: Otis Williams, Melvin Franklin, Paul Williams, Eddie Kendricks, et David Ruffin, qui prendra le leadership. En 1968, celui-ci sera cependant remplacé par Dennis Edwards, l’un des principaux moteurs du virage psychédélique des années 70.

LES HITS? Papa Was A Rolling Stone, My Girl, Cloud Nine, Ball of Confusion

AUJOURD’HUI? Des Temptations originaux, le seul membre survivant est Otis Williams, 73 ans. C’est lui qui détient aujourd’hui le nom du groupe, après une bataille judiciaire de longue haleine. Il ne sera toutefois pas sur la scène du Heysel. Par contre, on compte bien sur la venue de Dennis Edwards, pour mener la « Temptation review featuring Dennis Edwards ». Présent au générique d’albums aussi essentiels que Cloud Nine ou Psychedelic Shack, il est une alternative « crédible » au quintet classique des années 60.

INDICE VINTAGE: 6/10.

Le trip rétro du festival Flashback

QUAND? du 28 au 31 mai.

OÙ? Plateau du Heysel.

QUOI? De la musique: Une affiche populaire, familiale, et, comment dire, bigarrée, où l’on croisera aussi bien les anciennes gloires Motown que le duo Brigitte. Les bons plans? Le trip fifties de Pokey LaFarge ou le jump-blues de Little X Monkeys.

UNE ROLLER DISCO: back to the seventies, une patinoire sera installée au Palais 10. Entre deux spectacles, chacun pourra se prendre une gamelle sous la boule à facettes. Un rétromarket: des fripes, du design, des vieux juke-box… Tout cela, et bien plus encore, au Palais 5. Un ciné, façon drive-in, avec une programmation forcément tournée vers le passé. Ambiance, « c’était la dernière séance »

UNE EXPO GAMING: si le festival est surtout branché sur les années 50 et 60, il n’oublie pas pour autant que la nostalgie commence de plus en plus tôt. 8 Bit Story est ainsi une exposition qui revient sur l’Histoire du jeu vidéo, en s’attardant sur les premiers jeux d’arcade et autre Pacman.

WWW.FLASHBACKFESTIVAL.BE

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