En version rock, jazz ou même reggae, le Boléro de Ravel s’écoute à toutes les sauces

Maurice Ravel, l'auteur du célèbre Boléro, au piano en 1912. © Bibliothèque nationale de France
Zélie Dion Stagiaire

Le Boléro, l’oeuvre de Maurice Ravel est devenu libre de droits ce dimanche 1er mai. Composé en 1928, le morceau est parmi les plus joués dans le monde. Zoom sur cette oeuvre qui s’est vue déclinée en de nombreuses versions.

Avec sa mélodie uniforme et son rythme répétitif allant crescendo, le Boléro de Maurice Ravel, décédé en 1937, est certainement l’une des oeuvres les plus singulières de l’histoire de la musique classique. Créé le 22 novembre 1928 à l’Opéra Garnier de Paris, ce morceau qui dure plus de 15 minutes était à l’origine une musique de ballet et qui avait été commandée par la danseuse russe Ida Rubinstein, amie et mécène du musicien. Très vite, le Boléro deviendra un succès planétaire, tant et si bien qu’aujourd’hui l’oeuvre est considérée comme la pièce musicale la plus jouée dans le monde. « On a coutume de dire qu’une exécution du Boléro commence toutes les dix minutes dans le monde, a expliqué Laurent Petitgirard, compositeur et président de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), à l’Agence France-Presse. Puisque l’oeuvre dure 17 minutes, elle est donc jouée à tout moment quelque part. »

En 88 ans, le célèbre morceau a été joué par les plus grands orchestres du monde et a été une source d’inspiration pour un grand nombre de chorégraphies, dont la plus célèbre est sans doute celle de Maurice Béjart, créée en 1961 pour le Ballet du XXe siècle. L’oeuvre ultra populaire occupera ainsi, jusqu’en 1994, la première place du classement mondial des droits d’auteur. En 2015, elle était encore à la 103e place. Pas étonnant alors que le Boléro, tombé ce dimanche dans le domaine public, ait engendré depuis 1960, date du décès d’Edouard , le frère de Maurice Ravel et seul héritier, des royalties estimées à une cinquantaine de millions d’euros.

Mais la célébrité de l’oeuvre ne s’est pas limité aux orchestres de musique classique ou à des spectacles de danse. Dans un registre plus populaire, de nombreux films ont également fait référence à l’oeuvre de Ravel. Ainsi on peut entendre les notes répétitives dans le film Les uns et les autres, de Claude Lelouche ou encore dans Love Exposure du réalisateur japonais Sono Sion. Plus récemment, le petit écran s’est lui aussi approprié le Boléro, le temps de quelques épisodes dans les séries Castle, Futurama ou encore Doctor Who. Une popularité qui ne se limite pas à la fiction puisqu’en 1998, lors de la cérémonie de clôture de la coupe du monde de football, le stade de France a joué l’air au son des tambours groupe Métal Voice, alors que se tenait sur le gazon un défilé de mode signé Yves Saint Laurent.

Mais bien évidemment, c’est le secteur de la musique qui a été le plus marqué par le morceau de Maurice Ravel. Ainsi il existe aujourd’hui de nombreuses reprises du Boléro, allant de la version africaine, à la version reggae en passant par la chanson française avec Et maintenant de Gilbert Bécaud, il y en a pour tous les goûts et tous les styles. En témoigne cette vidéo qui compile de nombreux groupes de rock ayant repris la célèbre mélodie, de Led Zeppelin à Deep Purple, en passant par Lynyrd Skynyrd et Metallica.

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