Dour J4: Champs électriques

King Khan & the Shrines (ici à Dour l'an dernier) © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

C’est pas tous les jours à Dour que les amateurs de rock et d’électricité ont l’embarras du choix. Quand la tornade Fat White Family se déchaîne et King Khan fait des gâteries aux poupées gonflables d’Odezenne…

Pat Thomas & Kwashibu Area Band. Figure emblématique, comme son pote Ebo Taylor, du high-life ghanéen des années 70 et 80, Pat Thomas s’est récemment, comme le saxophoniste Orlando Julius, lié au label Strut Records. Avec son Kwashibu Area Band, les musiciens les plus heureux d’être sur scène qu’on a vus de la journée, Pat a mis en couleur les terrils.

Allah-Las. Bon, leurs concerts sont toujours un peu plan plan. Les Allah-Las sont pas du genre à faire du stage diving et des cumulets. Mais le Velvet du soleil a l’art des trousser des petites perles de pop sixties à la californienne. Nouvel album à la rentrée.

King Khan & The Shrines. A chaque fois qu’on le croise, il a pris un peu de bide le plus cramé des rockeurs indiens. Entouré de ses Shrines (un clavier qui a la bougeotte, des saxophones, une folie contagieuse), le roi Arish Ahmad Khan a sorti sa cape, sa perruque afro et son calbute à écusson doré pour terminer la tête entre les cuisses d’une des sex dolls d’Odezenne.

Django Django. Alors que le guitariste Nick McCarthy vient de quitter Franz Ferdinand, secouant le petite monde de la pop au pays du kilt, les Ecossais de Django Django ont fièrement repris le flambeau. Les tubes rebondissants de David MacLean et de ses amis ont fait danser les filles. Django Django unchained.

JC Satan. Présenté par son label comme la « meilleure affaire jamais conclue entre Bordeaux et Turin depuis le transfert de Zinedine Zidane », JC Satan est le Zizou de l’Euro 2006. Celui qui te met un coup de boule au thorax. Le rock français dans ce qu’il a de plus excitant et excité.

Destruction Unit. Avec un nom pareil, on ne peut faire dans la dentelle sans risquer les pires quolibets. Potes de feu Jay Reatard, les bruitistes Destruction Unit ont bâti un gigantesque mur du son sur la scène du Labo (le plus petit chapiteau du festival). Le genre d’expérience, physique, qui se termine chez l’ORL. Du punk au coeur noir comme on l’aime chez les New-Yorkais du label Sacred Bones.

Fat White Family. Ils sont blancs comme la neige qu’ils se mettent dans le tarin, maigres comme des sosies de Kate Moss. Les Fat White Family sont ce qui est arrivé de mieux au rock anglais depuis longtemps. Imprévisibles, sales et complètement déglingués, les Londoniens sont à Dour dans leur libertaire élément. Fesses à l’air, bières en l’air. Vive les familles décomposées…

Mdou Moctar. Il est loin le temps où il animait des mariages dans son Niger natal. Mdou Moctar, un homme des sables qui aime l’autotune, a trouvé sa place dans la grande famille du rock touareg (Tinariwen, Tamikrest, Terakaft, Bombino…). Manquaient que le sable et les chameaux…

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