Critique | Musique

Dave Liebman et Michael Stephans, Nomads

Dave Liebman et Michael Stephans, Nomads , ITM 14123

JAZZ | Une étonnante série de duos entre deux multi-instrumentistes: Dave Liebman, saxophoniste découvert chez Miles il y a près de 40 ans, et Mike Stephans, batteur de son état. L’album est dédié aux Nomads de la musique que seraient Mingus, Lacy, Cherry, Trane. Une tradition revendiquée par les deux hommes migrant, pour leur part et tout au long du disque, d’un instrument à l’autre (soprano, ténor, flûtes, batterie, piano, voix pour Liebman; batterie, trompette de poche, piano, électroniques, trombone à pistons, voix, percussions tibétaines pour Stephans), d’un terrain musical à un autre (standards, classiques du jazz, compositions originales, impros).

Le résultat est emballant sur presque tous les titres, dominés par les duos ténor-batterie (Get Happy, Tie Those Laces), où le coltranien Liebman évoque irrésistiblement Sonny Rollins, ainsi que par le remarquable Shape Shifters où le même, sur les roulements des caisses de Stephans, enchaîne soprano, piano et ténor à la manière du Sam Rivers de la grande époque. Il n’y a rien à jeter dans cet album dont le résultat fait souvent penser à The Lee Konitz Duet, avec une prise de risque plus importante encore.

PH.E.

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