Damon Albarn derrière une adaptation musicale d’Alice au pays des merveilles

Wonder.land, une nouvelle adaptation d'Alice au pays des merveilles signée Rufus Norris, Moira Buffini et Damon Albarn. © Royal National Theatre

Avec Wonder.land, Damon Albarn s’essaie à la comédie musicale dans une adaptation futuriste du roman de Lewis Carroll, qui fête cette année ses 150 ans.

A l’occasion des 150 ans d’Alice au pays des merveilles, Damon Albarn, tout récemment élu star internationale de l’année en musique par le magazine GQ, a lancé le 23 novembre une nouvelle adaptation du roman culte de Lewis Carroll qu’il a intitulée Wonder.land. « Une comédie musicale ébouriffante sous perfusion numérique », nous indique l’AFP, mise en scène par Rufus Norris, directeur artistique du Royal National Theatre de Londres.

Dans ce nouveau spectacle de deux heures et demie, Alice se modernise et s’appelle en réalité Aly, « jeune ado métisse complexée, en conflit avec ses parents et harcelée par ses camarades de classe qui tentent de détruire sa réputation en publiant des messages insultants sur les réseaux sociaux », rapporte l’AFP. Pour échapper à cette réalité trop dure, la jeune fille rejoint un pays imaginaire on ne peut plus futuriste auquel elle se connecte via son smartphone. Ici, le « wonder.land » est un univers pixellisé « qui lui promet de réaliser ses rêves ». Aly crée alors son double virtuel, Alice, à qui elle attribue « les qualités dont elle se croit dépourvue: la beauté, l’intelligence, l’aptitude à être aimée. »

Quand Aly rejoint le pays du virtuel, « les images numériques de « wonder.land » sont projetées sur un écran et interagissent avec les comédiens. » Une technique qui, soit dit en passant, rappelle les live de Gorillaz, dont Damon Albarn est le chanteur. Avec cette mise en scène particulière, Rufus Norris a pris le parti d’« illustrer les rapports sociaux induits par les nouvelles technologies, ou comment les appareils mobiles connectés deviennent des prolongements de nous-mêmes, de nos aspirations. »

Quant à l’inspiration musicale, Albarn l’a trouvée au sein de sa propre famille. « L’idée d’installer (le spectacle dans un monde virtuel) est une réaction à la relation de ma fille aux réseaux sociaux et aux autres choses qu’elle regarde sur internet et que je ne comprends pas toujours », raconte-t-il dans des propos cités par l’AFP selon qui l’ex-chanteur de Blur  » signe une bande-son ambitieuse, presque torturée, mêlant rock et fanfare, instruments traditionnels et sons électroniques, bruitages de jeux vidéo, le tout saupoudré d’un lyrisme mélancolique rappelant son opéra Dr Dee. » Une comédie musicale qui n’oublie pas les débuts de Damon sur la scène pop britannique. « Nous voulions que la musique ait une double identité, qu’elle soit une articulation entre les ordinateurs et le monde réel. J’ai essayé d’y insuffler un peu de folie, tout en gardant un côté pop. »

Cet été, le festival Festival international de Manchester présentait le spectacle en avant-première. Une entrée qui avait été remarquée par les critiques. « Wonder.land est la meilleure et la plus étrange comédie musicale familiale britannique depuis longtemps, et devrait se révéler irrésistible pour ceux qui sauront réveiller l’adolescent qui sommeille en eux », écrivait alors le Sunday Times.

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