Concours Circuit: l’interview speed dating d’ORTTA

ORTTA, cinq lettres et autant de mecs: Guillaume Lelièvre (chant), Geoffrey Moreau (guitare), Pierre Palmieri (guitare), Paul Bourgeon (basse) et Romain A.L.B (batterie). © ORTTA
Elisabeth Debourse Journaliste

Sept minutes avec le groupe parisiano-tubizien pour parler de metalleux obscurs, de pellicule marocaine et d’amour du mauvais goût.

50°50’35.0 » N 4°23’14.5 » E. ORTTA propose discrètement un jeu de piste sur son visuel principal, en guise de présentations. Une fois décryptées, les coordonnées géographiques énigmatiques mènent au parc du Cinquantenaire. Plus précisément au pavillon des Passions humaines, première commande publique de… Victor Horta, abritant presque secrètement le « relief des Passions humaines » du sculpteur Jef Lambeaux. La boucle est bouclée, dévoilant la sensibilité du quintette franco-belge pour l’ésotérisme en général et les lieux atypiques en particulier – comme les toilettes, où se sont rencontrés certains de ses musiciens. Avec un son qui se balance entre post-rock, noise et trip hop, conforté par une voix androgyne et inquiétante et après l’Envol des Cités, ORTTA s’apprête à jouer aux côtés d’AsideB, Boda Boda, Valeero et Escape Escape au Piano Bar de Namur, pour l’un des éliminatoires du Concours Circuit. Rencontre avec le chanteur du groupe Guillaume Lelièvre et le bassiste Paul Bourgeon.

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Il y a ce moment où la musique vous fait vraiment quelque chose… Pour vous, quelle est la meilleure sensation musicale?

Guillaume Lelièvre: Pour moi, c’est quand ça devient physique. Tu vois, c’est quand je me prends une basse dans les genoux, quand bam! je me la prends juste en-dessous de la rotule.

Paul Bourgeon: C’est pareil, d’autant que je suis bassiste. C’est quand ça devient physique, quand tu ressens les basses dans tout ton corps.

G.L.: Il faut qu’on fasse de la techno, en fait!

Racontez le concert le plus fou auquel vous ayez assisté à ce jour.

P.B.: L’un des concerts qui m’a le plus marqué récemment, c’est un concert de Mogwai, sur la tournée Atomic. C’est une musique composée pour l’image, pour un espèce de documentaire. On est très sensibles à la musique et à l’image, c’est quelque chose qu’on fait aussi, et eux le font à la perfection. Déjà que c’est un groupe que j’adore, mais sur cette tournée-là, j’ai trouvé ça particulièrement excellent.

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Votre meilleure adresse musicale en Belgique, c’est…?

P.B.: Je dirais le Cirque royal et Caroline Music.

G.L.: Après, moi j’achète tout en ligne… Mais en effet, je trouve que le Cirque royal, c’est vraiment une salle qui a du cachet.

L’artwork parfait à vos yeux?

P.B.: Je suis très sensible personnellement à toutes les pochettes du groupe Isis, que je trouve toujours assez bien réalisées. Celles de Converge et Tool, aussi! Elles ont vraiment une identité graphique, quelque chose de super fort.

G.L.: J’aime bien les artworks de Björk. Mais je crois qu’on a aussi un gros amour du mauvais goût, comme pour les pochettes de Tyler the Creator. D’ailleurs, j’ambitionne d’en faire une du genre: sur un fond bleu dégueulasse, où on regarde le ciel… Je trouve ça super drôle. Je crois qu’il vaut mieux une bonne bouse plutôt qu’un bon truc mal fait.

P.B.: Le mauvais goût assumé, c’est pas mal.

En parlant d’images, de quel film auriez-vous aimé faire la bande originale?

P.B.: Star Wars! Ou Matrix

G.L.: Pour ma part, mais c’est mon côté « bobo-pédé » (sic), c’est Much Loved, un film marocain. Et pour le coup, le film est très, très bon.

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Et si vous pouviez demander à un réalisateur connu de réaliser l’un de vos clips?

P.B.: Paul Verhoeven…

G.L.: …ou Felix Van Groeningen.

Quel artiste est un incompris du grand public, selon vous?

P.B.: Un mec pour moi qui n’est pas forcément connu du grand public et qui le mérite pourtant, c’est Mike Patton.

G.L.: Oui, Patton il y a un truc là-dedans… Puis Plastic Bertrand, aussi.

Quel documentaire considérez-vous comme un immanquable de la culture musicale de chacun?

P.B.: Anvil! C’est un documentaire sur un obscur groupe de métal…

G.L.: Ah oui! Celui qui aurait influencé tout le monde!

P.B.: C’est ça! Ils avaient fait ce documentaire-là parce qu’ils avaient interviewé Metallica, Megadeth, des groupes comme ça, et quand ils leur demandaient leurs influences, ils répondaient tous « Anvil ». Du coup, ils ont recherché le groupe et ont fait un espèce de reportage où le groupe se reforme, part en tournée, etc. Les gars sont tous soixantenaires et n’ont pas touché à leur instrument depuis 30 ans, ils sont devenus fermiers, électriciens, comptables… Les mecs n’ont plus rien à voir avec la musique, c’est assez marrant.

G.L.: Bon, il faut que je le regarde!

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Quel est votre label belge préféré?

P.B.: C’est classique, mais PIAS fait de très bons trucs.

G.L.: Je suis assez d’accord avec ça, ils font de bons trucs, mais PIAS, c’est la tête de la pieuvre!

P.B.: Il y a plein de chouettes petits labels, mais PIAS rassemble tellement de trucs…

G.L.: Black Basset fait du bon boulot aussi!

P.B.: Ouais, Black Basset Records.

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Influences: Tool, Bjork, Mike Patton, Cult of Luna, Barones, Russian Circles, Converge, Walls of Jericho

Date: 3 septembre 2016

Lieu: Piano Bar à Namur

Autres participants: Escape Escape, Boda Boda, AsideB, Valeero

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