Concours Circuit: l’interview speed dating d’Avishaï

© Avishai
Elisabeth Debourse Journaliste

Stromae, Kendrick Lamar et Eminem s’invitent à la table d’un date musical avec Avishaï, en sept minutes chrono en main.

Si à l’arrivée en Californie, l’inspecteur des douanes avait pressé un cachet « voyage initiatique » sur son passeport, Avishaï ne l’aurait peut-être pas cru. C’est qu’ils sont nombreux à s’embarquer, à l’issue des secondaires ou de leurs études, dans ces traversées du monde à la recherche d’ils ne savent trop quoi. Pour le Waterlootois, la Californie fut en revanche décisive: il y a trouvé l’inspiration et l’étincelle qui a allumé pour de bon son désir de faire ses premiers pas sur une scène qui lui faisait les yeux doux depuis le début de l’adolescence, avec des idoles comme Eminem ou MF Doom. À l’été 2015, il sort une première plaque, The Glory Days, suivie très vite de quelques concerts lors d’évènements estudiantins qui le mèneront jusqu’au Tremplin de Dour, qu’il manquera de peu – face à Glass Museum.

Une ligne de piano en boucle ici, l’intervention d’un saxophone là, quelques scratches, un aller-retour sur une guitare… Les instrus chez Avishaï sont soignés, bichonnés, mijotés jusqu’à prendre ce lustre old school, invoquant de bout en bout des tracks des origines jazz et soul. Le flow est naturel, agile, joueur même, et l’accent crédible – ce qui n’est pas donné à tous les MC’s francophones qui choisissent de rapper en anglais. Accompagné de son frangin Jonathan, lui aussi impliqué dans le projet, Avishaï s’est installé à la table du speed dating musical pour une interview chronométrée, avant l’éliminatoire du Brass.

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Vous êtes frères… Comment expliqueriez-vous votre musique à votre mère?

Avishaï Tepper: Elle ne comprend rien à ce que je dis dans mes morceaux – et c’est mieux comme ça! Non, mais je lui dirais que c’est beaucoup d’énergie, de mots, de plaisir…

J.T.: Je crois qu’on pourrait aussi lui dire: « Ce n’est pas pour toi! » Parce qu’elle n’écoute que du classique. Mais c’est une mère et elle aime toujours ce que font ses enfants. En plus, ce qu’on fait, ce n’est pas méchant, c’est très mélodique.

A.T.: Ce n’est juste pas le genre de musique qu’elle va écouter toute seule.

Quel film pourrait tout à fait décrire votre musique?

A.T.: Straight Outta Campton! C’est l’histoire de N.W.A, donc de Dr. Dre, Ice Cube… la base du rap US!

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Quelle remarque ou comparaison sur le groupe détestez-vous?

A.T.: On me fait beaucoup de remarques sur le fait que je rappe en anglais: on me demande pourquoi je ne fais pas ça en français, ou alors on me compare directement à d’autres rappeurs américains. Ça ne me dérange pas vraiment, je prends toutes les remarques, quelles qu’elles soient et j’essaye d’en faire quelque chose.

Quel est votre meilleur souvenir de backstage à ce jour?

J.T.: Les 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve…

A.T.: …Les sandwichs des 24 heures!

J.T.: Ça, et puis l’ambiance et tous les potes qui y étaient.

À l’inverse, quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée sur scène?

A.T.: J’ai déjà eu un trou de mémoire… D’ailleurs, c’est le morceau qu’on fait ensemble, c’était à notre tout premier concert. La manière dont on fonctionne d’habitude, c’est que je commence la chanson quand il n’est pas encore sur scène, puis il arrive en chantant sa partie. Le truc, c’est que j’ai eu un trou de mémoire et un énorme blocage et lui a fini par rentrer, mais beaucoup trop tôt!

J.T.: Je ne voulais pas rentrer trop tôt, je voulais juste rattraper le truc!

A.T.: Finalement, on a tout recommencé et ça s’est bien passé, les gens ont bien réagi.

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Plutôt vinyles, CD ou MP3?

J.T.: Je crois que c’est un mix… Lui, c’est plutôt vinyles et moi MP3. On n’achète plus trop de CD’s!

La collaboration de rêve, c’est avec…?

A.T.: Kendrick Lamar!

Dans quelle salle de concert allez-vous les yeux fermés?

A.T.: L’Ancienne Belgique.

J.T.: Forest National ou ce genre de grande scène, c’est toujours assez cool aussi. Ou alors des petits festivals comme Esperanzah!

Vous êtes coincés dans un bar-karaoké et la seule manière d’en sortir est de chanter au moins une chanson. Laquelle choisissez-vous?

A.T.: Sans hésitation, No Diggity de Blackstreet!

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Quel artiste décédé auriez-vous aimé rencontrer?

A.T..: Jimi Hendrix…

J.T.: … et Biggie Small!

A.T.: Et Tupac alors aussi.

J.T.: Et Bob Marley, Kurt Cobain… Toutes les légendes, quoi!

Le nom de groupe le plus cool à vos yeux?

A.T.: Stromae, j’aime bien. Avec ce petit jeu de mot en verlan…

J.T.: Nekfeu, c’est marrant aussi.

A.T.: Non, Nekfeu, c’est nul… Le mec s’appelle Ken, c’est chaud quand même, non?

Votre dernier achat musical?

J.T.: J’ai acheté un vieil album de Jack Johnson, que j’aime beaucoup.

A.T.: Moi, c’était le vinyle de To Pimp a Butterly de Kendrick Lamar.

À part la musique, y a-t-il une autre forme d’art qui vous porte?

A.T.: La vidéo! Toutes les vidéos qu’on poste, je les réalise. C’est un truc qui me plait beaucoup!

Influences: Kendrick Lamar, Tupac, Mac Miller, A Tribe Called Quest, Jay Cole, Eminem, Outkast, MF Doom

Date: 16 septembre 2016

Lieu: Le Brass à Bruxelles

Autres participants: Lucy Echo, Navaho, Tarlabasi, Glitter Vaseline

Bonus: En 2015, Avishaï a sorti deux longues vidéos intitulées My Daily Routine afin de documenter la création de sa première sortie, The Glory Days.

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