Comète: it’s only rock’n’roll, baby

Comète: Daniel Offerman, Brice Vancauwenberghe, César Laloux et Lionel Vancauwenberghe. © Manou Milon
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Trois Girls in Hawaii et un ex-BRNS qui ont fait le pari d’un vrai concert rock pour les enfants, avec light show, gros amplis et tout le toutim. On sentait une petite appréhension au début, mais l’alchimie a fonctionné. Compte rendu.

19h35. Tout le monde a trouvé place mais la scène reste déserte. Pendant plusieurs minutes. Les deux guitares, la basse, la batterie, les claviers et les amplis attendent désespérément d’être empoignés, frappés, effleurés, secoués. Alors dans la salle, les mains commencent à battre. En rythme. Le rythme de l’impatience. Enfin, les portes se ferment et la lumière baisse. Ca va commencer. Les musiciens arrivent et le public, chaud comme une baraque à frites, salue leur entrée comme il se doit: avec des applaudissements nourris et des sifflets d’enthousiasme. Comme à un vrai concert de rock. Sauf qu’une grosse moitié des spectateurs assiste probablement à un concert pour la première fois. Sauf qu’on est au Théâtre La montagne magique (le théâtre jeune public francophone de Bruxelles) et que le groupe Comète destine son show au jeune public à partir de 6 ans. Aujourd’hui c’est leur toute première fois.

« I think I have a problem with myself. I’m sure you’ll be fine with someone else. » Une petite moitié du public (les grands donc) reconnaît Short Song for a Short Mind, un tube des Girls in Hawaii tiré de leur album From Here to There, sorti en 2003. Putain, quinze ans!, comme disait Chirac dans Les Guignols. En quinze ans, les fans comme les musiciens ont fait bien du chemin, des bébés sont nés et ont grandi eux aussi. Et aujourd’hui, plusieurs générations se retrouvent pour partager de la musique. Il y a donc sur scène Lionel Vancauwenberghe, son frère Brice, Daniel Offermann et aussi César Laloux, qui lui ne vient pas des GIH mais a tapé sur les fûts chez les Tellers puis dans BRNS et constitue aujourd’hui la moitié de Mortalcombat. Tous les quatre vont chanter, des morceaux de leurs propres groupes et des reprises de certaines chansons qui leur ont donné envie de devenir eux-mêmes musiciens. Le répertoire est large: de Musique automatique de Stereo Total à Françoise Hardy, de Air (Sexy Boy, on s’y croirait) à The Strokes. Daniel annonce une chanson en allemand et commence: « Ich lieb’ dich nicht du liebst mich nich« . Et toute la salle de reprendre en choeur: « Aha. Da da da. » Trio. 1982. Vous avez dit nostalgie?

Au rappel, les adultes et les enfants sont déchaînés. « Vous êtes le meilleur public qu’on a jamais eu alors on va vous jouez un morceau du meilleure groupe qu’il y a jamais eu« . The Beatles. I Want to Hold Your Hand. Climax. Cette fois c’est terminé. Saluts. La salle s’éclaire à nouveau. Il est 20h30, le concert est plié. Il y a du ravissement dans l’air et des sourires sur les visages. We want more! A quand la tournée?

Comète, vu le 13 janvier 2018 au Théâtre La montagne magique.

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