Bozar boum boum

Actress © Richard Eaton
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

C’est reparti pour un tour. Le 30 avril prochain, la prestigieuse institution culturelle organisera une nouvelle Bozar Night. Soit une soirée dédiée aux musiques électroniques, à la programmation toujours aussi pointue et exigeante qu’éminemment festive. Les réjouissances se dérouleront une veille de 1er mai (et du pont que beaucoup prendront sans doute dans la foulée). Autant dire que l’événement devrait, comme d’habitude, faire le plein…

Cela fait un moment maintenant que le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles fait régulièrement de la place pour les cultures électroniques. La démarche n’était pas évidente au départ. Un véritable pari qui a été largement relevé depuis. Au risque de radoter, on peut même écrire qu’il a grandement contribué à rajeunir l’image de l’institution, l’ouvrant à de nouveaux publics. Certes, le mélange des genres a pu parfois faire des étincelles. Mais c’est justement ce croisement qui fait tout le charme des Bozar Night: qu’un lieu qui héberge les finales du concours Reine Elisabeth puisse également accueillir en ses murs les fêtards et autres amateurs de beats électro est en effet plutôt réjouissant.

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Pour rappel, la première bonne idée de la Bozar Night est de permettre aux noceurs de visiter les expos du moment en première partie de soirée. Celle consacrée à Michaël Borremans –As Sweet As It Gets– fait un carton: elle sera accessible jusqu’à 0h30, tout comme les oeuvres du peintre baroque espagnol Zurbarán et la thématique No Country For Young Men, rassemblant les travaux de 25 artistes grecs contemporains autour de la crise.

Et la musique là-dedans? Elle s’annonce à nouveau des plus intéressantes. Et passablement underground. La principale « tête d’affiche » de la soirée est probablement Actress, alias Darren J. Cunningham. Début de l’année, le mystérieux producteur londonien sortait encore Ghettoville, nouvelle entreprise de détournement des canons techno. A ses côtés notamment, le Français exilé à Berlin David Lettelier, mieux connu sour le nom de Kangding Ray. Lui aussi vient de sortir un album marquant, Solens Arc, électro abrasive redéfinissant le son du label Raster-Noton. Les autres têtes brûlées annoncées se nomment encore Dracula Lewis, Sewn Leather (« Ils sont au harsh noise ce que Technotronic est au hip-house »), Om Unit…

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