Critique | Musique

Beady Eye – BE

Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

ROCK | Pour cette review, on a fait un gros travail sur soi, oubliant l’interview du groupe il y a deux ans -si prévisible dans son arrogance boudinée-, les déclarations lassantes de Liam Gallagher et le fantasme pathétique du NME & C° de perpétuer le mythe boursouflé de l’après-Oasis.

Beady Eye - BE

Reste que frère Noel a vendu un million d’exemplaires de son premier solo, plutôt digne, alors que Beady Eye a peiné pour en fourguer beaucoup moins et recueillir des critiques tièdes. La bonne nouvelle est qu’ici, BE recrute Dave Sitek, musicien-producteur des futés TV On The Radio. Sur un album trop long -quinze titres en plus d’une heure-, Sitek a le mérite de sortir le groupe de ses tics beatlesiens, plongeant sa pop monomaniaque dans un grand bain lysergique. Les cuivres y inventent du désir en pétard (Flick Of The Finger) et les guitares un nouveau brouillard électrique (The World’s Not Set In Stone) via un son toujours en quête d’espace vital (la fin de Soul Love). En tout cas pour les deux-tiers du disque. Peut-être parce qu’il est évident que Liam Gallagher, non seulement peine à sortir de ses clichés (« Give peace a chance », chante-t-il dans Don’t Brother Me) mais ne parvient pas à transcender ses maniérismes vocaux, même quand la musique fonctionne pleinement (Second Bite Of Apple). Malgré deux, trois titres acoustiques agréables (Off At The Next Exit), l’ensemble évoque l’un de ces coïts prometteurs qui ne tient pas la distance. C’est dire.

BEADY EYE, BE, DISTRIBUÉ PAR SONY MUSIC.

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