Autumn Falls: le top 5 de Focus

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Autumn Falls, saison 3, c’est parti. Pendant une semaine, le festival déroule à Bruxelles quelques belles propositions rock indé. Best of.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, et les concerts aussi. On pourrait penser que la fin d’année arrivant, la cadence allait un peu se ralentir. Seulement voilà, y a plus de saison, ma bonne dame. Les amateurs de rock indé en particulier se régalent. Après le Crossing Border à Anvers (Spiritualized, Andrew Bird…), c’est le festival Autumn Falls qui remet le couvert, pour une 3e saison. L’événement est unique en son genre. Organisé par l’agence de booking Toutpartout, Autumn Falls vise les (belles) marges du rock, de l’électro, du folk… Pas de grosses cylindrées au programme: on laisse ça au Sportpaleis et autre Forest National. Ici, on préfère les chemins de traverse, sans snobisme, mais avec un goût certain. Cohérent, Autumn Falls préfère d’ailleurs se faufiler dans les clubs de la capitale. C’est son autre caractéristique principale: l’événement a la bougeotte et se la joue nomade, passant pendant une semaine d’un endroit à l’autre, de l’Ancienne Belgique à l’Atelier 210 en passant par le Botanique, le Magasin 4, le VK et Madame Moustache. L’union semble donc faire la force, et en tout cas l’affiche -pointue parfois, intéressante toujours. Soit près d’une quarantaine de groupes, parmi lesquels quelques chouchous maison et autres mets de saison…

Rock, beignes et châtaignes

Ty Segall
Le bonhomme a quand même sorti pas moins de trois albums cette année, et dans le tas pas grand-chose à jeter. Son dernier Twins par exemple dégaine à nouveau quelques belles droites, enchaînements, et uppercuts. Du rock un peu sale, un peu brouillon, mais toujours joyeusement mélodique (l’air de la Californie sans doute). Du coup, le trip garage psyché proposé par Segall a beau ne rien révolutionner, il fait du bien par où ça passe. Cerise sur le gâteau: le même soir, les camarades de White Fence ouvriront le bal. Là aussi, l’assurance d’un son pop psyché des plus cracras et jouissifs!
Le 30/11, à l’Atelier 210, 1040 Bruxelles.

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Clinic Noir c’est noir. Le groupe de Liverpool vient de sortir un 7e album, Free Reign, toujours aussi cafardeux et tendu. Les guitares ont beau moins trancher dans le lard, le brouillard reste bien épais, la nuit profonde. Les vieux synthés cold wave et les références krautrock (voir le morceau Seamless Boogie Woogie BBC2 10 PM) sont plus que jamais présents et assurent encore un peu plus la prise d’un disque mixé par Daniel Lopatin (Oneohtrix Point Never). Plombé mais pas plombant, Clinic devrait ressortir ses blouses et masques de chirurgiens pour un concert à la fameuse gueule d’atmosphère…
Le 01/12, à l’Ancienne Belgique, 1000 Bruxelles. Avec Why?, Deerhoof, BRNS, et DIIV

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Crumble in the jungle

Mala
Dans le petit monde de la musique dubstep, Mala passe pour l’un des derniers puristes. Un gardien du temple pour un genre devenu aujourd’hui mainstream. Le Londonien, né Mark Lawrence et basé depuis peu à Anvers, fait en effet partie des pionniers. Avec son compère Coki, il a formé le duo Digital Mystikz, dont les soirées organisées au Mass à Brixton ont largement contribué à asseoir la popularité du style. DJ-musicien intègre, Mala n’en est pas pour autant intégriste. En 2011, il a pu s’envoler vers Cuba et croiser son approche musicale avec les idiomes locaux: salsa, son, jazz… Le fruit de ces rencontres vient de sortir sur le label de Gilles Peterson. Mala in Cuba évite tout exotisme facile et parvient, sinon à bousculer, au moins à rafraîchir les codes dubstep. On est d’autant plus curieux de voir ce que l’intéressé va en faire sur scène.
Le 30/11, au VK, 1080 Bruxelles. Avec Swindle

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Caricole’n’roll

BRNS
« Quatre musicos débarqués de (presque) nulle part mettent un peu de folie et d’audace dans la pop made in Wallonie-Bruxelles. » C’était il y a un an, pile poil. L’estimé camarade Julien Broquet parlait pour la première fois dans ces pages de BRNS, prononcez Brains. Depuis, le groupe bruxellois a bien mené sa barque. L’EP Wounded est arrivé, incluant le carton Mexico, bel exemple de pop indé tordue et tordante, tout en percus hystériques. Les concerts se sont aussi enchaînés. En Belgique, mais pas seulement: France (ce qui aura permis de se faire remarquer par les Inrocks, Télérama, Libé…), Pays-Bas, Suisse… Fait notable: le groupe francophone aura même réussi à trouver le chemin radio du nord du pays. Aujourd’hui, BRNS revient au bercail, avant de se lancer début de l’année prochaine dans une nouvelle expérience: une collaboration/performance scénique avec Carl, rappeur-dessinateur-dada, auteur de la pochette de Wounded.
Le 01/12, à l’Ancienne Belgique, 1000 Bruxelles (lire plus haut)

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Space cake potiron

Mombu
Dans la longue liste de groupes programmés cette année, l’Autumn Falls réserve son lot de barrés. Des électrons libres qui promettent quelques beaux dérapages, plus ou moins contrôlés. On est par exemple curieux d’assister à la performance de Mombu, duo italien formé de Luca T. Mai et Antonio Zitarrelli. Le premier souffle dans son saxophone baryton comme un damné, l’autre violente sa batterie avec une férocité gourmande. La formule est volcanique, quelque part entre afro-beat primitif, percussions hardcore et agressivité heavy metal. Comme si Fela croisait Fugazi. On en tremble déjà.
Le 02/12, au Magasin 4, 1000 Bruxelles. Avec Gentle Veincut.

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Autumn Falls, du 26/11 au 02/12.

Infos: www.autumnfalls.be

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