Ardentes: l’apparition Kelis

Pour boucler la première soirée des Ardentes, y avait Kelis, ses hits et ses talons aiguille.

Au moins, elle est honnête Kelis. « Je vous préviens, je suis pas là pour vous divertir, je suis là pour m’amuser, donc vous avez intérêt à participer. » Sur le coup d’1h30, la dame déboule sur scène, tout sourire, accompagnée d’une DJ et d’un batteur. Configuration minimale pour prestation syndicale. C’est pas ça, l’Américaine a toujours du chien, ce truc un peu sexy, un peu salace. Ce grain de voix aussi, légèrement éraillé. C’était des bandes? Juste en support alors, en cas de fatigue…

À cette heure-là, Kelis n’est pas en fait une tête d’affiche, mais un cul (fameux, en l’occurrence) d’affiche. La nuance est importante. Ça change même toutes les attentes. Elle peut se contenter de balancer un mix de ses principaux hits. Et ça marche. Sorte de Betty Davis dance, elle commence par ses récents penchants eurodance (pas forcément les plus convaincants) avant de repiquer sur son répertoire plus r’n’b: Milkshake, Trick Me, Bossy… Le tout entrecoupé de bribes de Madonna ou Nirvana (Smells Like Teen Spirit). Au bout du compte, il s’agit moins d’une performance ou d’un concert que d’une apparition, un « cameo » au générique des Ardentes 2011. Kelis invente en fait l’auto-featuring. D’ailleurs, après quarante minutes, rideau. Inutile d’aller jusqu’au bout de l’heure prévue. Y a le VIP Room qui attend…

L.H.

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