11 groupes belges à ne pas manquer en festival cet été

Unik Ubik © Hervé Leteneur
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Marre des Stromae, Girls in Hawaii, Arno et autre Puggy? Focus vous recommande quelques Belges pour la plupart méconnus à ne pas rater des vacances. Des Tropics aux Moaning Cities, notre onze de l’été…

TETBB presents The Belgians

Le 26/7 au Zwarte Cross (Zwolle, Pays-Bas), 2/8 au Micro Festival (Liège), le 8/8 au Brincadeira Festival (La Corogne, Espagne).

Aux dernières Nuits Botanique, ils ont fait un malheur. En cette année de Coupe du monde et d’élections, The Experimental Tropic Blues Band se la joue en mode Belgians. Noir, jaune et rouge. Leo Van der Elst, Jean-Claude Van Damme et Plastic Bertrand. Jean-Luc Dehaene, Jacques Brel et Marc Dutroux. Toots Thielemans, Sandra Kim et Dirk Frimout. Frites, moules, gaufres, Jupiler et dioxine… Les trois Liégeois, dont le nouvel album sortira en octobre, explorent la Belgique, sa diversité, son absurdité, son surréalisme avec une niaque d’enfer, des grattes qui crachent et l’esprit déglingué qui leur va si bien au teint. La Film Fabrique, Sauvage Sauvage et les Tropic ont réalisé un boulot du tonnerre qui en fout plein les écoutilles et les mirettes. Royalistes, séparatistes et épileptiques s’abstenir…

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Benoît Lizen

Le 12/7 au Ptit Faystival (Petit-Fays).

Un festival, c’est comme une équipe de foot. Il y a les titulaires et les remplaçants. Réserviste de luxe, le mystérieux Benoît Lizen a gagné, et haut la main, sa place dans le onze de base en suppléant au pied levé Gambles, avec charme, classe décontraction et humour, lors des dernières Nuits Botanique. Chercheur à l’UCL, Institut des sciences de la vie -il « bosse dans les planctons ou un truc du genre »-, Lizen, la trentaine imminente, s’apprête à sortir son premier album. Son folk doux et habité aux relents Devendra Banhartiens, ce guitariste autodidacte le chante dans un langage imaginaire pour lequel il a même constitué un dictionnaire et établi une grammaire. Plus qu’une curiosité, un trésor caché à découvrir d’urgence.

Moaning Cities

Le 20/6 à la Fiesta du rock (Flémalle), les 21 (Bruxelles) et 22/6 (Liège) aux Fêtes de la musique, le 28/6 au Panorama (Marcinelle), le 19/7 au Wessummer Breeze (Wessem), le 20/7 à Dour, le 23/8 aux Bucoliques (Ferrières).

Ils aiment le rock des années 60 et 70, les musiques traditionnelles d’Afrique du Nord et d’Inde. Ont un faible pour les Doors, les 13th Floor Elevator et le Velvet Underground. Citent Goat, Dead Meadow et Wooden Shjips. Et ont assuré une première partie pour les Warlocks… Sortes de Black Angels bruxellois (c’est pour quand la Brussels Psych Fest?), les Moaning Cities mêlent guitares électriques et sonorités orientales (sitar, saz, oudou) pour mieux crier leur amour d’un rock psychédélique fumant et trippant. Leur premier album, Pathways Through the Sail, confectionné entre une maison vide en vente et le studio Rubens à Schaerbeek, a été masterisé par Chris Keffer (Black Keys, Black Diamond Heavies). Vous reprendrez bien un peu d’herbe et d’encens?

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Unik Ubik

Le 27/6 au Risquons-tout en goguette (Mouscron), le 6/7 au Kinky Star (Gand).

Après avoir gagné le tremplin du festival de Dour à l’unanimité du jury, Unik Ubik (l’anagramme du mot Kuni et du roman Ubik, de l’auteur de science-fiction Philip K. Dick) donnait l’an dernier le cinquième concert de son encore jeune histoire sur le site de la Machine à feu. Unik Ubik, c’est trois vieux loups de mer du rock tournaisien (des membres de Maria Goretti Quartet, Adolina, Koffeee, Château Bourneville…) qui embauchent un saxophoniste français et concoctent un mélange excitant de jazz, de punk et de musiques africaines… Certes pas de quoi passer sur Pure FM, mais assez pour dégainer un disque foufou, barré et plutôt jouissif d’où s’échappent çà et là des drôles de paroles genre « La frite est moins chère quand on a 18 ans… » « Unik Ubik, c’est comme une bonne baise avec une ex, résument ces zigotos, chevilles ouvrières du Watermoulin, la tanière de l’underground tournaisien. Ça fait plaisir de se retrouver. On sait comment fonctionne l’autre (enfin les autres) et comment « se mettre » pour maximiser le plaisir. » Unik en son genre…

Jawhar

Le 22/6 à la Fête de la musique (Bruxelles), le 27/6 à la Nuit africaine (Ottignies), le 12/7 à Bruxelles-Les-Bains, le 19/7 aux Grignoux (Liège), le 25/7 au Sfinks (Boechout), le 31/8 aux Rencontres inattendues (Tournai).

Talentueux et pluridisciplinaire artiste tunisien installé dans les champs verdoyants du Hainaut occidental, Jawhar Basti est à la fois musicien, dramaturge et comédien. Dévoilé pratiquement dix ans après le premier, When Rainbows Call, My Rainbows Fly, son deuxième album, Qibla Wa Qobla (Le Baiser et l’orientation de la prière), couronne avec délicatesse et raffinement, entre tradition et modernité, un fils spirituel de Nick Drake. Ou un frangin de Syd Matters qui aurait grandi sous le soleil d’Afrique du Nord. Parce que Jawhar, s’il s’exprime en français et en anglais, chante aussi souvent en arabe. Troussant de petites perles folk pleines de grâce. Magique.

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BRNS

Le 1/8 au Lott Festival (Raversbeuren, Allemagne), le 2/8 au Micro (Liège) et le 16/8 au Pukkelpop.

Les artistes du sud du pays qui jouent au Pukkelpop, ça ne court pas les rues. Mais des musicos francophones invités sur la plaine de Kiewit (ils y étaient déjà l’an dernier) alors qu’ils n’ont même pas encore un album sous le bras, c’est sans doute carrément du jamais vu. Les Bruxellois de BRNS qui depuis trois ans se font les dents sur les scènes d’ici et d’ailleurs et font voler en éclats les codes un peu trop balisés de la pop made in Belgium sortiront juste avant la rentrée Patine, un premier disque pour le moins attendu enregistré avec Staf Verbeeck (dEUS, Metal Molly, Madensuyu). C’est sans doute, au-delà d’une curiosité toujours bien placée, l’un des plus grands atouts de ces quatre jeunes gens dans le vent: une indéniable faculté de prendre son temps dans un monde dirigé par le flux et l’instantanéité. Insane the BRNS…

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Little X Monkeys

Le 26/7 aux Gentse Feesten, le 31/7 à Esperanzah! (Floreffe) et le 23/8 à La Rockante (Temploux).

Il souffle sur la Wallonie comme un petit coin d’Amérique depuis que deux vieilles connaissances, une prof d’anglais aux origines mauriciennes et un graphiste multi-instrumentiste amateur de banjo, de mandoline et d’harmonica, se sont décidés à unir leurs talents. Un EP autoproduit, un single sifflant qui sent bon les vacances comme un tube de Peter, Bjorn and John enregistré il y a 80 balais sur les rives du Mississippi et une BO de pub pour Véronique Delachaux, marque de prêt à porter parisienne pour femmes enceintes en 2013… Une flopée de concerts, une signature avec le label Sky My Husband et un premier album au titre eastwoodien (Mystic River) dans les bacs le 1er septembre en 2014. Tout va vite, très vite, pour Marjorie Piret, François Xavier Marciat et leurs Little X Monkeys. Des fans de Bill Monroe, de Dolly Parton, de Blind Willie McTell, Leadbelly et Otis Redding qui reprennent du Beatles (Come Together) et jouent avec les musiques traditionnelles américaines. Aussi présentable dans les festivals de blues que de rock ou de world…

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Mountain Bike

Le 19/7 à Dour, le 25/7 au Rocky Friday (Rijkevorsel), le 26/7 au Rock Zerkegem, le 11/8 au BSF, le 13/8 aux Paulusfeesten (Ostende), le 23/8 au Bucolique Ferrières.

Si un tas de groupes sucent la roue du garage depuis que les Black Lips grimpent sur les podiums, font péter les bouchons et se tapent les hôtesses qui vont avec, les petits Belges (deux Toulousains installés à Bruxelles, ça compte -les Français naturalisaient bien Justine Henin…) de Mountain Bike sont tous sauf des parasites du peloton et en connaissent d’ailleurs un rayon en matière de rock sixties, de (flower) punk, de psychédélisme et d’électricité tout court. Piqués à la scène californienne mais pas que, les quatre gugusses prennent le relais et passent à l’attaque. Tous en selle. Entre gros braquet et cyclotourisme drogué.

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Leaf House

Le 22/06 aux Fêtes de la musique (Bruxelles), le 12/07 aux Ardentes (Liège), le 17/07 à Dour, le 15/08 au BSF (Bruxelles) et le 23/08 au Bucolique Ferrières.

Leaf House a tout pour être le groupe de l’été. Un disque bariolé, LLEEAAFFHHOOUUSSEE, enregistré dans la campagne d’Ibiza, qui appelle le soleil et les vacances. Des dates de concert dans les plus gros festivals plantés en terres francophones (Dour, Ardentes, BSF). Et même un musicien petit-fils de l’ancien sélectionneur national Robert Waseige… Si c’est pas beau ça, une année de Coupe du monde? Cérébrale et tribale, travaillée et spontanée, fluide et compliquée, la musique de ces cinq Liégeois, explorateurs de pop moderne, s’amuse sur le terrain d’Animal Collective (le nom du groupe est le titre d’une de ses chansons), de Yeasayer et (un peu) de Vampire Weekend pour en sucer la substantifique moelle. Né dans un ancien entrepôt industriel de la cité ardente, Leaf House a beau manquer encore un peu de folie sur scène, il mêle freak folk et musiques électroniques avec un savoir-faire certain caressé par l’île et ses vents marins… Imparables, Dancing Shades et Kind of Flames sont taillés pour la plage et les bords de piscine. Sous le cagnard comme à l’heure du feu de camp.

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AU NORD DU PAYS

Double Veterans

Le 4/7 au Vama Meche (Bruges), le 12/7 à la JH de Choke (Herselt), le 18/7 au Rock Herk, le 19/7 à la Dulloards Kermesse (Izegem), le 21/7 au 4AD (Dixmude), le 25/7 à la JH de Malmejo (Oostmalle), le 25/7 au Kinky Star (Fêtes de Gand), le 26/7 au Rock Zerkegem et le 23/8 au Synergie Meeting (Zwevegem).

Encore totalement inconnus ou presque au sud du pays, les Double Veterans le sont un peu moins au nord. Essentiellement parce qu’il s’agit d’une nouvelle vie pour Lee Swinnen (le fils du chanteur des Scabs), Thomas Valkiers et Niels Meukens. Finalistes du Humo Rock Rally avec leurs groupes précédents (Tubelight pour le premier, Crackups pour les deux autres), les trois Anversois font sans bassiste dans un rock électrique tantôt garage, tantôt nineties aux senteurs psychédéliques. Inspiré par les filles, les cartoons, les jeux vidéo, les vinyles et les bières bon marché, The Brotherhood of Scary Hair and Homemade Religion est dans les bacs depuis quelques semaines… Service gagnant.

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Alpha Whale

Le 6/7 au Vama Veche (Bruges), le 23/7 au Kinky Star (Fêtes de Gand), le 25/7 à l’Antwerp Music City, le 26/7 au Rock Zerkegem, le 14/8 aux Patersholfeesten (Gand), le 18/9 à l’Incubate Festival (Tillburg)…

On aurait pu citer les Yawns, The Glücks, Mind Rays et Leopard Skull. Tous se produiront mi-septembre du côté de Tillburg à l’occasion de l’Incubate Festival emmené par Goat et Wovenhand et incarnent la nouvelle génération… Les Flandriens d’Alpha Whale (enfance à Ostende, études à Gand, 28 ans de moyenne d’âge) sentent le soleil, San Francisco, le surf sous valium et les musiques psychédéliques. Influencés par le temps côtier et les gueules de bois, ces Allah-Las de la mer du nord qui aiment le Velvet, la soul, les Seeds, les Growlers, Lee Hazlewood, Burger Records, Black Angels et Serge Gainsbourg, ont récemment ouvert pour les Vickers à L’Escalier et enregistreront leur premier EP en septembre. Sea sex and sun…

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