…et le diffuse dans une installation judicieusement intitulée The Pirate Cinema. En se basant sur les flux des logiciels de téléchargement peer-to-peer, Nicolas Maigret projette les extraits de films en train d’être transférés d’un ordinateur à l’autre.
« Et si on piratait le piratage? », s’est sans doute dit l’artiste visuel Nicolas Maigret, en s’associant au développeur Brendan Howell. C’est qu’aujourd’hui, pirater un film, une série télé, un morceau ou… un film porno est devenu si simple qu’on ne se pose plus la question d’où circulent les données acquises illégalement. Juste retour de flamme que ce projet qui déshabille alors l’internaute.
Mis bout à bout, les courts extraits captés parmi les flux de données BitTorrent voyageant d’un bout à l’autre du monde forment un joli patchwork qui questionne (une fois de plus) sur la confidentialité des données sur Internet. Si l’artiste ne dévoilera pas explicitement l’identité des « pirateurs piratés » dans son installation, chaque extrait vidéo est néanmoins accompagné d’une adresse IP et de son pays d’origine, tant pour l’émetteur que pour le récepteur. On vous aura prévenu.
La fascinante installation The Pirate Cinema est entre autres montrée à la Transmediale de Berlin dès ce 29 janvier, mais est également visible en temps réel sur un site dédié (qui ne fonctionne malheureusement pas correctement chez nous à l’heure d’écrire ces lignes). Un extrait de 3 minutes est à voir ci-dessous:
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Et un deuxième extrait plus long, plein écran cette fois-ci:
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