TV et home cinéma: écrans de compèt’

Que l’on goûte ou non au spectacle télévisé en 3D, la vision stéréoscopique est devenue le principal argument commercial des fabricants. Et qu’importe si l’offre de contenu est réduite: pratiquement pas de chaînes spécialisées et une offre Blu-ray toujours limitée.

Seuls quelques blockbusters américains offrent un spectacle en 3 dimensions. Pour le reste, il faut composer avec des programmes classiques (2D) « gonflés » en 3D. Et les résultats ne sont pas toujours probants. Dans le domaine de la 3D, 2 technologies s’affrontent. La plus répandue, dite « active », nécessite le port de lunettes de synchronisation capables d’afficher l’image sur chaque £il, par intermittence. Le principal obstacle est qu’il faut compter une centaine d’euros par paire de lunettes. Aussi, certains constructeurs ont jeté leur dévolu sur une technologie 3D dite passive, proche de celle utilisée dans les salles de cinéma. Elle recourt à de simples lunettes polarisées 10 fois moins chères (10 euros la paire). Le Japonais Toshiba, et le Coréen LG viennent chambouler les choses avec les premières TV 3D ne nécessitant pas de lunettes. Les premiers tests sont plutôt encourageants, mais les prix exorbitants. Pas moins de 8 000 euros.

Internet s’est invité partout, y compris sur le petit écran. L’ère des services connectés va bien au-delà des classiques guides des programmes numériques (EPG). Les menus sont plus denses et bardés d’icônes à l’instar de celles qui habillent nos téléphones. Tous les fabricants jouent à armes égales avec des applis pour revoir des programmes (Replay TV), pour louer des films à la demande (VoD), pour consulter la météo locale, connaître les horaires des commerçants de proximité mais aussi pour publier des commentaires sur Facebook ou Twitter. Bref, tout ce que nous aimons déjà sur nos smartphones. D’ailleurs, des passerelles se tendent entre les 2 univers de l’image et des télécoms: désormais, de nombreuses applis iOS d’Apple et Android (Google) permettent de contrôler les télés. L’intérêt? Programmer à distance l’enregistrement d’un programme sur le disque dur ou même poursuivre sur une tablette numérique le visionnage d’un film démarré quelques heures plus tôt dans le salon. Quand ce n’est pas carrément jouer sur grand écran, quitte à finir sa partie dans le métro sur petit écran. Evidemment, à l’heure des vidéoprojecteurs à tarifs compétitifs, certains trouveront peut-être que les diagonales des télés restent bien modestes pour assurer une immersion totale.

Du cinéma et du son

Difficile de s’en passer après y avoir goûté! Les vidéoprojecteurs, autrefois coûteux et complexes, se sont adaptés au cocooning. Leurs lentilles à courtes focales permettent d’obtenir une image de 3 mètres de diagonale dans une petite pièce. Mieux, les possibilités de liaison avec une console de jeu, un lecteur Blu-ray ou un ordinateur élargissent leur champ d’action. Et nous voilà projetés dans les meilleures salles de jeux d’arcade. Reste un problème de taille. Qu’il s’agisse de vidéoprojecteurs ou de téléviseurs récents, la course à la miniaturisation impose des sacrifices. Difficile de glisser de vraies enceintes dans des cadres ultrafins. Il faudra donc remettre la main à la poche pour s’offrir un kit audio. La mode des baffles satellites passe le relais aux « barres » plus discrètes. Esthétiques et prêtes à l’emploi, on n’a pas encore trouvé plus simple pour se retrouver au ciné, sans quitter la maison.

Amaury De Laroque

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