Tremblement de terre au Japon: comme dans un jeu video

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Friands de jeux videos, les Japonais avaient intégré depuis longtemps la menace sismique dans leurs consoles. Le 4 mars dernier, le réel s’est confondu au virtuel, bouleversant du même coup l’univers du gaming nippon.

Habitués à vivre avec la menace des tremblements de terre, les Japonais ont intégré la peur sismique jusque dans des jeux vidéo catastrophes. Disaster: Day of Crisis gagnait ainsi l’Europe il y a deux ans pour suivre les péripéties d’un secouriste altruiste sur la Wii de Nintendo.

Triste hasard du calendrier, la fiction rejoint aujourd’hui la réalité puisqu’Irem s’apprêtait à sortir au Japon, le 10 mars dernier, Zettai Zetsumei Toshi 4: Summer Memories. Le lancement de ce jeu de survie dans une ville japonaise touchée par un séisme a logiquement été annulé par son éditeur local. Déjà retiré des plannings néo-zélandais par Sony Computer Entertainment, Motorstorm 3: Apocalypse et ses courses de véhicules tournant dans des décors urbains en proie à des cataclysmes subissait également un report de date au Japon, tout en gardant sa sortie européenne du 16 mars. Sega devait réserver également le même sort à Yakuza: of the End, cinquième épisode de sa saga gangster décrivant l’envahissement de Tokyo par des zombies.

Si une série d’autres titres et contenus téléchargeables (Steel Diver sur 3DS et des personnages à télécharger pour Marvel vs. Capcom 3) ont été retardés suite aux funestes événements, la mobilisation des acteurs du jeu vidéo n’allait pas tarder à se manifester au lendemain de la catastrophe du 11 mars. Nintendo et Sony ont ainsi annoncé un don de 300 millions de yens pour les victimes de la préfecture de Miyagi tandis que Capcom rabaissait le prix de Street Fighter 4 sur iPhone à 0,99 dollars pour reverser ce montant aux victimes japonaises.

Les minutes qui suivirent le tremblement de terre ont en outre vu les grandes figures du développement du jeu vidéo nippon twitter sur leur état à l’image d’Hideo Kojima (Metal Gear Solid) et de Goichi Suda (No More Heroes). Masahiro Sakurai (Super Smash Bros) postait de son côté la photo d’une bretelle d’autoroute vide de voiture à Tokyo tandis qu’Hiroshi Matsuyama (Naruto Shippuden) est même allé jusqu’à ouvrir son studio (via Twitter) à une trentaine de personnes coincées dans la capitale, peu après la secousse. La solidarité n’est pas que virtuelle dans le monde du jeu vidéo…

Michi-Hiro Tamaï

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