Critique

TrackMania Turbo, embarquement immédiat

TrackMania Turbo © Ubisoft
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

TrackMania Turbo prend l’air sur consoles pour mieux fumer la gomme. Un jeu de course arcade spectaculaire qui ressuscite Wipeout.

Le hurlement des pneus qui crissent cesse subitement. Le véhicule ne s’est pas arrêté net mais effectue un vol plané. Sur près de 200 mètres, il fend l’air et frôle le sol sans le toucher. Le souffle est coupé. Les mains, serrées sur le joypad. S’ensuit, après réception, un dérapage perpendiculaire, sur une muraille de béton haute comme la tour Eiffel. TrackMania Turbo échappe aux lois de la gravité mais provoque une irrémédiable attraction. Flamboyante, bondissante et hyper arcade, l’adaptation de cette saga PC sur consoles next-gen s’impose comme un remède face au sérieux des jeux de course sur Xbox One et PS4. Comme le clamerait feu Sega-AM2, Gentlemen Start Your Engines

Indé passé chez Ubisoft en 2009, Nadeo invoque publiquement l’héritage de F-Zero pour définir les circonvolutions hypnotiques de TrackMania Turbo. Manette en mains, le titre parisien rallume aussi les souvenirs des trois premiers volets de Wipeout. Du saut à ski au half-pipe, le terrible jeu de caisses pioche en effet ses idées de tracé dans des sports de glisse extrêmes sous LSD. Le ride traversé de tunnels psychédéliques évoque d’autant plus les trois hits de la première PlayStation qu’en course, il aligne les panneaux publicitaires géants, futuristes et japonisants.

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Block Rockin’ Bits

Les Chemical Brothers, Prodigy, Underworld et Future Sound of London sautaient sur Wipeout 2097 en 1996. Avant-gardiste pour un jeu vidéo, cette démarche musicale danse également sur les chronos fous de TrackMania Turbo. L’édifice est plus consensuel. Mais Breakbot, Busy P, Brodinski et un inattendu Pleasure Game (pas de Dormeur malheureusement) accentuent le trip. Techno et house soulignent en tout cas avec bonheur les loopings spectaculaires et autres changements inopinés de surfaces en pleine course.

Capable de passer de l’asphalte à une rizière sur un même tracé, TrackMania a bâti sa réputation sur une communauté de créateurs de circuits qu’il chérit. Il ne dévie donc pas de son gameplay entamé en 2003. Seuls le freinage et l’accélération (dantesque) entrent ainsi en compte. Simple. Mais la production demande des calculs de trajectoires impeccables pour qui tente le chrono parfait parmi les 160 micro-défis de son mode solo. Un moteur qui se coupe parfois en pleine course. Des dalles de boost temporaires au sol (Wipeout, encore). Des sauts de la mort dont il faut anticiper la réception. Nadeo met des bâtons dans les roues des gamers avec talent.

A priori dynamique et complet, le mode online de TrackMania Turbo se complète de parties locales jusqu’à quatre joueurs en écran splitté. Les Parisiens ont voulu innover pour le multi offline avec notamment une option permettant de prendre simultanément le volant d’un seul bolide à deux gamers. Pas convaincant. Difficile de réinventer la roue, lorsqu’elle tourne diablement bien…

ÉDITÉ PAR UBISOFT ET DÉVELOPPÉ PAR NADEO, ÂGE 3+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 4 ET XBOX ONE.

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